Si la mode du prog rock, en pleine forme dans les années 70, est passée, elle a laissé derrière elle quelques passionnés devenus des inconditionnels, des artistes « survivants » ayant parfois dérivé vers d’autres styles comme Phil Collins ou Peter Gabriel, et des groupes toujours en activité malgré des décès, des défections et des remplacements, comme Yes. Et puis, il y a la relève. Et en France, la relève passe par Poitiers et un groupe fondé en 1995 sous le nom de Sowat, devenu plus tard Klone. La formation vient de publier son septième album : Le grand voyage.

Le rock progressif, ou prog rock, a connu ses heures de gloire dans les années 70 quand des groupes anglo-saxons comme Yes, Genesis, King Crimson, Emerson Lake and Palmer, Van Der Graaf Generator, Jethro Tull ou Pink Floyd tenaient le haut du pavé. En France, le genre était représenté par quelques groupes aussi différents que Magma, Triangle ou Ange.

La relève est là, voici le clip de l’une des chansons de Klone, tirée du septième et dernier album en date du combo poitevin.

Klone

Le « prog », un genre délaissé ?

La définition du prog rock peut passer par ces quelques critères : des textes très travaillés (Magma créera même sa propre langue) sur des musiques plus ou moins planantes, plus ou moins symphoniques, mais toujours ambitieuses, et surtout des morceaux qui dépassent souvent le traditionnel format de deux minutes trente/trois minutes obligatoire pour être diffusé sur les radios.

Les morceaux de prog rock racontent souvent des histoires que certains groupes illustrent sur scène de manière très théâtrale, comme Genesis époque Peter Gabriel (jusqu’en 1975 environ). D’autres comme Yes, proposent des grands messes symphoniques à la liturgie maîtrisée par tous les fans. Il n’est pas rare, comme Rick Wakeman, le clavieriste aux faux airs de Gandalf, de voir les musiciens paraître tout droit sortis du Seigneur des Anneaux. La magie tient d’ailleurs une grande place dans l’inspiration de certains groupes de prog.

La longueur des morceaux, la difficulté de sortir un tube à la mélodie immédiatement mémorisable et l’ambition artistique des groupes de prog a fait que les radios, hormis quelques stations spécialisées, ont délaissé le genre qui a été submergé par quelques vagues comme le disco ou le punk. Les aficionados du style subsistent quand même, à l’affût de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une pépite de prog. Une webradio comme Yessongs radio, mais elle n’est pas la seule, diffuse 24/7 un large choix de morceaux prog.

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