Ruth Elkrief est revenue sur l’un des moments de télévision les plus mémorables : les aveux de Jérôme Lavrilleux dans l’affaire Bygmalion sur BFMTV.

C’était le lundi 26 mai 2014. Sur le plateau de BFMTV, Ruth Elkrief recevait Jérôme Lavrilleux, l’eurodéputé impliqué dans l’affaire Bygmalion. La journaliste ne s’attendait pas à vivre un tel moment comme elle l’a confié sur LCP ce lundi 13 juillet dans le documentaire Entretien politique : histoire et mode d’emploi. Et pourtant, l’ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 passe très rapidement aux aveux. « Il est arrivé, totalement en vrac, mais décidé à parler. Il arrive, il commence à parler et en fait l’émotion le submerge. Il est quasiment en larmes », se souvient celle qui arrête son émission quotidienne sur BFMTV à la rentrée.

À ce moment-là, Jérôme Lavrilleux révèle avoir bon nombre de remords : « Je n’ai jamais fait ça, me foutre du fric dans la poche. J’ai atterri au RPR en 89 car j’étais dégoûté que ma ville passe aux mains des communistes (…) je me suis engagé à fond », se justifiait-il. L’émotion envahit alors le plateau, mais Ruth Elkrief – qui a été cambriolée il y a quelques mois – reste impassible. Une attitude sur laquelle elle revient 6 ans plus tard : « Je ne m’arrête pas et je ne lui prends pas la main pour lui dire : ‘Bon c’est rien, c’est bon on arrête là’. Nous, on continue, j’essaye d’avoir le plus d’informations possibles et je continue pour avoir les détails et c’était un moment absolument incroyable. »

« C’est la fin de ma vie actuelle »

Par la suite, Jérôme Lavrilleux reviendra sur ce moment dans les colonnes du Monde. « L’émotion et les larmes, c’est parce que je suis fatigué. Au moment où je révèle les choses, j’ai l’impression de me regarder, et je me dis que c’est la fin de ma vie actuelle. Au fur et à mesure, je m’aperçois qu’il n’y aura pas de retour en arrière possible », indique-t-il. Le lendemain, il envisage de mettre fin à ses jours, submergé par la pression. Un SMS de Ruth Elkrief lui fera renoncer : « Jérôme, ça doit être très dur, mais il fera beau demain », lui envoie-t-elle, ne se doutant pas que son ancien invité s’apprêtait à installer une corde sur une poutre.

Crédits photos : LCP

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