Comme il le rappe dans le générique du « Prince de Bel-Air », Will Smith est né et il a grandi à Philadelphie, connue pour son fort taux de criminalité. Plus jeune, il a été pris à parti à plusieurs reprises par la police de sa ville. Interpellé injustement et insulté, il adhère aujourd’hui au mouvement d’indignation générale.
Ahmaud Arbery, Breonna Taylor, George Floyd, Adama Traoré, Cédric Chouviat… Le sort tragique de ces victimes a réveillé la lutte contre les violences policières et le racisme. Will Smith en a lui aussi été victime. L’acteur révèle avoir été interpellé et insulté à plusieurs reprises quand il était plus jeune.
C’est à l’analyste politique Angela Rye que Will Smith s’est confié. Les deux personnalités se sont entretenues en duplex et ont parlé racisme, police et Black Lives Matter. Également choquée et indignée par le meurtre de George Floyd le 25 mai 2020, la superstar de 51 ans a expliqué avoir jadis aussi eu à faire à la police, des interactions tendues et violentes, marquées par des insultes à caractère raciste.
« J’ai grandi à Philadelphie [connue pour son climat d’insécurité, NDLR], (…) pendant le mandat du maire Rizzo [Frank Rizzo, mort en 1991, NDLR]. Il est passé de commissaire de la police à maire et il avait une main de fer. Les policiers de Philadelphie m’ont traité de nègre (sic) à plus de dix reprises. Je me faisais interpeller fréquemment. Donc je sais comment on se sent dans ces circonstances, ce que ça fait d’avoir le sentiment d’être occupé par la police, c’est une force d’occupation, explique Will Smith. J’allais à l’école en banlieue, dans une école catholique, donc je comprends où sont les inégalités (…). Les enfants blancs étaient heureux quand la police arrivait, mais moi, mon coeur se mettait toujours à cogner. On ne peut pas le comprendre si on n’a pas grandi là-dedans.«
Bien que sa célébrité et sa fortune puissent passer pour un bouclier contre le racisme, Will Smith reste un parent noir inquiet pour ses deux fils, Trey et Jaden (27 et 22 ans). « J’ai deux fils noirs en circulation. Donc quand j’ai vu ce policier [Derek Chauvin, qui a asphyxié et tué George Floyd en plaçant son genou sur son cou pendant près de 9 minutes, NDLR] avec les mains dans ses poches, je me suis demandé ‘Qu’est-ce qui se passe dans la tête de quelqu’un pour qu’il puisse faire ça à une autre personne ?’.«
Ce drame a provoqué une vague de manifestations aux États-Unis et dans le monde, dénonçant les violences policières et le racisme et exigeant des condamnations pour les auteurs de ces meurtres.
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