Déjà instigatrice du spot publicitaire Viva la Vulva, qui avait divisé les audiences concernées, la marque d’hygiène intime Nana s’illustre encore une fois aujourd’hui en dépeignant les différents états par lesquels peut passer notre utérus au cours de notre vie.

Réalisé pour la branche suédoise de la marque, Libresse, le spot de trois minutes intitulé Womb Stories (histoires d’utérus) rassemble plusieurs moments de vie de femmes qui rencontrent chacune des problématiques différentes. On peut notamment y voir un couple homosexuel traversant des problèmes de fertilité, une personne arrivant à l’âge de la ménopause, ou encore une femme en proie à de terribles douleurs, que l’on pourrait associer à celles de l’endométriose, ou du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

Le casting des prises de vues réelles est une véritable bouffée d’air frais : on peut y voir des femmes de toutes formes, âges et couleurs de peau. Mais la vraie force de ce spot réside dans les interludes d’animation, chacune propre à l’histoire qu’elle conte. En expérimentant avec le stop-motion, la peinture ou le dessin animé, en 3D comme en 2D, ces petits moments de vie intra-utero racontent ce que peut traverser un utérus, parfois avec humour, parfois via une terrible réalité, mais toujours avec justesse.

La morale de ce spot intelligent et percutant ? Tout comme il existe des millards d’êtres humains, il n’existe pas qu’une seule histoire d’utérus. Le parcours de chacun.e est différent, peut être difficile et éprouvant, et reste une expérience unique.

Un réalisme trop peu présent dans la publicité

Au-delà de montrer une grande diversité de parcours, Libresse fait aussi le choix de montrer la réalité de la vie d’une personne avec un utérus, en montrant des moments du quotidien peu souvent dépeints dans les spots publicitaires sur le sujet.
Ainsi, on y voit une femme s’épiler autour du téton, ou une autre retirer ses pansements à l’issue d’une intervention chirurgico-obstétricale.

Mais surtout, et c’est de fait la chose la plus importante, le sang que perdent les protagonistes à l’écran est bien rouge ! On pourrait penser qu’il s’agit là d’une évidence, mais lorsqu’on se penche sur le sujet, la plupart des marque d’hygiène intime choisissent, depuis des dizaines d’années, de prouver l’étanchéité de leurs produits en y injectant un liquide… Bleu.
Un excès de pudeur aujourd’hui incompréhensible, et dont on fait bien de se défaire petit à petit.

À voir aussi : Viva la Vulva, la campagne Nana qui brise le tabou autour du sexe féminin

Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo.



Source: Lire L’Article Complet