Né le 3 juillet 1993 à Paris, Vincent Lacoste a grandi auprès de son père, juriste, sa mère, qui travaille au conseil national de l’Ordre des médecins, et sa petite sœur, de deux ans sa cadette. Au collège, l’adolescent rêve de devenir chirurgien esthétique à Miami, influencé par la série américaine Nip/Tuk, diffusée à l’époque à la télévision. 

Ses débuts, par hasard

Alors qu’il s’imagine plus tard rouler en Lamborghini orange, pendant qu’il mange à la cantine de son collège, on distribue sur les tables du réfectoire des tracts pour un casting. Tous les élèves sont invités à venir le passer, mais Vincent Lacoste n’y va pas. Finalement, il se motive à s’y rendre, quand l’un de ses copains l’ayant passé est rappelé. « Ça m’a donné envie de l’imiter. Et j’ai été choisi, alors que je n’avais jamais pris de cours de théâtre ni même pensé à être acteur », rembobinait-il, pour Télérama.

Je n’avais jamais pris de cours de théâtre ni même pensé à être acteur

Ainsi Vincent Lacoste décroche, à 14 ans, son premier et immédiatement un grand rôle dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf, sorti en 2009. Il y joue Hervé, un ado-boutonneux, débordé par ses pulsions, et dont l’unique projet est de réussir, rien qu’une seule fois, à éviter le râteau. 

Le public découvre le phrasé du jeune acteur autodidacte et sa moue sympathique. Adopté par les spectateurs, l’acteur à l’allure de Bob Dylan à son âge, remporte aussi les faveurs d’une profession dont il ne connaît rien. 

Une décennie de succès

Pour ce premier rôle, il rafle en 2010 le Prix Lumières du Meilleur espoir masculin, et décroche une nomination pour un César, celui du meilleur espoir masculin, évidemment. Les César le nommeront à nouveau, en 2015, dans la catégorie du Meilleur acteur pour son interprétation d’un jeune interne dans Hippocrate, de Thomas Lilti, en 2017, pour son second rôle dans Victoria, comédie à succès de Justine Triet, dans lequel il joue le baby-sitter du bébé de Virginie Efira, en avocate pénaliste, et dont il tombe, évidemment, amoureux.

Son jeu naturel, son air déphasé, et son charisme nonchalant séduisent, mais la statuette lui échappera à chaque cérémonie. Rebelote en 2019, alors qu’il est nommé pour le César du Meilleur acteur, cette fois pour sa performance dans Amanda de Mikhaël Hers. Là, l’amuseur presque malgré lui surprend et émeut en interprétant un jeune homme qui prend en charge l’enfant de sa sœur, décédée brutalement.

En tête d’affiches aux côtés de Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Emmanuelle Devos, Charlotte Gainsbourg, ou plus récemment, dans Chambre 212 de Christophe Honoré, avec l’ex-couple devenu inséparable binôme Benjamin Biolay et Chiara Mastroianni… Faussement en dilettante, Vincent Lacoste gère en réalité sérieusement sa carrière depuis une décennie bien remplie. Sa filmographie, impressionnante par sa taille et sa qualité, compte depuis 2009 une trentaine de films. Dont six projetés au Festival de Cannes. Alors le César, ce n’est qu’une question de courtes années.

Surtout que l’acteur de 27 ans a su en finir avec son image et ses rôle de post-adolescent, pour interpréter des personnages profonds, aux professions diverses.

La vie privée de Vincent Lacoste

On ne peut plus discret sur sa privée, l’acteur n’a présenté aucun proche à ses fans, comme les artistes en ont pris l’habitude, via leurs réseaux sociaux.

Lui ne se sert d’Instagram que pour leur partager les affiches de ses films en salles, ou raconter, sous un cliché de tournage, une anecdote liée. Mais sans se prendre au sérieux. L’auto-promo au premier degré, très peu pour lui. En témoigne sa publication pour présenter l’affiche de Mes Jours de Gloire !, premier film d’Antoine de Bary, sorti en salles quelques semaines avant le confinement. 

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