Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !

De montagne ou de bord de mer, d’eau douce ou salée, ces lacs extraordinaires déploient leurs teintes éblouissantes.

États-Unis, un géant arc-en-ciel

Ce cratère n’a pas volé son nom ! Situé dans le parc national de Yellowstone, le Grand Prismatic Spring est le plus grand bassin alimenté par des sources chaudes du pays. En majorité composée de soufre et d’oxyde de fer, l’eau de cette cuve volcanique peut atteindre les 70 °C. Elle doit ses couleurs chatoyantes aux organismes thermophiles bruns, jaunes, ocre, verts et bleus qui s’y développent. Découvert en 1839 par des trappeurs de l’American Fur Company, le site a été représenté par l’aquarelliste Thomas Moran quelques années plus tard. Les couleurs semblaient si improbables qu’un géologue y retourna en 1878 pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’une hallucination collective.

Chine, des eaux translucides

Dans la province du Sichuan se trouve la verdoyante vallée de Jiuzhaigou (« le ravin des neufs villages » en tibétain), connue pour ses chutes d’eau et ses lacs. Le calcaire d’un ancien plancher océanique constitue l’élément géologique principal de cette région. En se dissolvant dans l’eau, les teintes émeraude et turquoise se diffusent, fluctuant au gré de la lumière du jour. Une légende tibétaine propose une toute autre explication : un dieu aurait offert un miroir à une déesse dont il était amoureux mais, par inadvertance, elle l’aurait laissé tomber. Ce dernier se serait brisé en 118 morceaux, formant des étendues d’eau limpide et un lieu magique, à nul autre pareil.

Australie, une apparition rose bonbon

Situé dans la réserve naturelle de Middle Island, en Australie-Occidentale, le lac Hillier a été découvert en 1802 par l’explorateur britannique Matthew Flinders, qui n’en a pas cru ses yeux. Séparé de l’océan par une dense forêt d’eucalyptus et un cordon de sable blanc, cette merveille de la nature n’a pas fini d’étonner. Les scientifiques n’ont toujours pas réussi à établir l’origine de sa couleur rose pastel. La présence de micro-organismes produisant des pigments rouges est présentée comme l’hypothèse la plus probable.

Indonésie, le trio coloré de Kelimutu

Ces trois lacs de cratère prennent des teintes différentes qui fluctuent dans le temps. L’un demeure noir, le deuxième passe du vert au bleu et le dernier du rouge au marron en fonction de l’activité volcanique et de la composition chimique des eaux. Les croyances animistes locales sont à l’origine de leurs noms : le Tiwu Ata Mbupu (« lac des gens âgés »), le Tiwu Nuwa Muri Koo Fai (« lac des jeunes hommes et jeunes filles ») et le Tiwu Ata Polo (« lac ensorcelé »). Ces sites seraient la dernière demeure des âmes défuntes, après leur passage devant Konde Ratu, le gardien des portes de l’Esprit.

Sénégal, une étendue fuchsia

La couleur surprenante du lac Retba, à trente-cinq kilomètres de Dakar, n’incite pas forcément à la baignade. Il est pourtant sans danger d’y barboter, voire quasiment impossible de s’y noyer en raison de sa forte concentration en sel, dix fois celle de l’océan. Aussi appelé lac Rose, il doit sa jolie teinte à la présence d’une cyanobactérie, un micro-organisme sécrétant un pigment rose pour résister à la concentration de sel. Mais attention, seuls les plus chanceux peuvent observer ce phénomène, qui se produit surtout par temps de vent sec. Autre particularité de ce lac, sa vaste superficie de trois kilomètres carrés, qui se réduit d’année en année sous l’effet de l’exploitation intensive du sel.

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyages n°24 juin-juillet 2017

A lire aussi :

⋙ Merveilles du monde : les lacs d’altitude

⋙ Nos bons plans pour visiter les lacs majeurs de France

⋙ Argentine, Jordanie, Australie… les 5 plus beaux déserts colorés du monde

Nos meilleurs conseils chaque semaine par mail pendant 2 mois.
En savoir plus

Source: Lire L’Article Complet