Contactée par Le Point qui l’invitait à s’expliquer sur ses absences au Conseil de l’Arctique, Ségolène Royal a envoyé paître nos confrères. Le regard de l’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles, serait-il davantage tourné vers l’élection présidentielle ?
Ségolène Royal n’y va pas de main morte. En septembre dernier, l’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique étaitpointée du doigt par un scientifique spécialiste des pôles, qui l’accusait d’adopter la politique de la chaise vide en désertant les réunions du Conseil de l’Arctique. « En 2 ans, S. Royal ne s’est JAMAIS rendue à la moindre réunion de la moindre instance diplomatique arctique officielle et n’a mené AUCUNE action contre les fuels lourds… », dénonçait Mikaa Mered sur Twitter. Une information qu’avaient confirmée Le Parisien, et que Quotidien avait tournée en dérision. Pour se défendre, l’intéressée avait publié ce message cinglant sur la Toile : « Et comme par hasard cette boule puante surgit quand certains m’interrogent sur la prochaine présidentielle … ». Deux mois après la polémique, Le Point a tenté d’interroger l’ex-ministre de l’environnement, en vain. D’après nos confrères, Ségolène Royal a « répliqué par une menace de poursuites judiciaires ».
Après ces accusations, Checknews, le service de fact-checking de Libération, avait indiqué que l’ancienne compagne de François Hollande avait fait une dizaine de déplacements à l’étranger mais ne s’est effectivement jamais rendue à ces réunions, comme l’avait confirmé son cabinet. Les raisons de ces absences ? « Ségolène Royal décide de ses déplacements en fonction de ses engagements et de son empreinte carbone. »
Et comme par hasard cette boule puante surgit quand certains m’interrogent sur la prochaine présidentielle …
Ce manque d’implication à son poste que lui a attribué Emmanuel Macron en septembre 2017 serait-il une manière pour elle de se concentrer sur sa campagne présidentielle ? Ségolène Royal n’exclut pas une candidature pour l’élection de 2022. Interrogée aux micros de RMC et BFMTV l’été dernier, elle a ainsi réagi aux déclarations de Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui pourraient également revenir à la conquête de l’Élysée : « Moi, je n’ai pas été présidente de la République, donc j’ai le droit d’y penser un peu. »Toutefois très engagée sur les questions de l’environnement et de l’égalité entre les femmes et les hommes, elle a ensuite évoqué ses combats qui lui tiennent à cœur :« Il y a un lien très étroit entre les violences faites à la nature et les violences faites aux femmes.Et quand on voit les images des chefs d’État et de gouvernement, que ce soit le G7, le G20 ou la Conférence de Paris sur le climat, où il n’y avait que 7 dirigeantes sur 190 chefs d’État, il y a un problème. »
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