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Depuis la levée des restrictions, certaines personnes sont confrontées à une peur du déconfinement, qui se manifeste par du stress, des angoisses, voire même une forme de phobie sociale. Une psychologue livre ses conseils pour y faire face.
Depuis le 11 mai dernier, qui marquait le début de la levée des restrictions, la vie a repris doucement son cours. Mais après deux mois passés confinés chez soi, ce retour à la normale est devenu une source d’angoisse pour certains. Une étude réalisée par l’organisme de recherche Human Adaptation Institute et baptisée Covadapt a ainsi révélé que le déconfinement était un facteur de stress pour un Français sur deux.
C’est ce que certains ont baptisé le « syndrome de la cabane ». Pourtant, cela ne désigne pas la peur du déconfinement. Le « syndrome de la cabane » est tiré de l’expression anglo-saxonne « cabin fever », qui désigne l’état de démotivation, d’isolement et d’apathie dans lequel se trouvaient certaines personnes pendant le confinement.
La peur du déconfinement est bien réelle, mais elle est différente du « syndrome de la cabane ». Il s’agit là encore d’un état émotionnel transitoire, mais qui prend cette fois la forme d’une anxiété sociale liée à l’appréhension de sortir du cocon douillet que l’on s’est constitué pendant le confinement. Alors, comment y faire face ? Explications et conseils d’Amélia Lobbé, psychologue.
Déconfinement : apprendre à interagir à nouveau
Le confinement a été une période très particulière qui a demandé un temps d’adaptation plus ou moins long selon les individus. Il en va de même avec le déconfinement. Et pour cause : après deux mois passés chez soi, il n’est pas rare d’avoir perdu l’habitude d’être entouré et d’échanger avec d’autres personnes. Nombreux sont ceux qui continuent également à avoir peur du virus, que ce soit pour eux ou pour leurs proches. Une crainte justifiée, puisque qu’il continue de circuler sur le territoire.
Mais ce n’est pas tout : certaines personnes on mis du temps à trouver un équilibre pendant le confinement. Une stabilité à laquelle il a fallu renoncer à partir du 11 mai, en modifiant à nouveau ses habitudes et son rythme. Et cette réalité a exacerbé certaines angoisses.
Ce phénomène n’est pas seulement l’apanage du déconfinement : n’importe quelle situation qui engendre un isolement social, comme une période de convalescence, un congé maternité, le fait d’être mère ou père au foyer ou encore de travailler de chez soi, peut provoquer une appréhension à l’idée de sortir. Prendre le métro, parler à des gens, conduire, rentrer dans un magasin bondé, et plus globalement de se présenter au monde peut alors devenir une épreuve.
Peur du déconfinement : les signes qui peuvent alerter
Lorsque ces situations pourtant courantes deviennent de véritables sources d’angoisse, cette anxiété peut se traduire par différentes manifestations, parmi lesquelles on retrouve :
- des maux de tête ;
- des maux de ventre ;
- des douleurs dorsales ;
- des palpitations ;
- des difficultés à respirer ;
- des tremblements ;
- des ruminations ;
- (…)
Les bons réflexes pour éviter les attaques de panique
La clé pour éviter ces symptômes désagréables ? Apprendre à s’écouter et à aller à son rythme. Si vous souffre d’anxiété ou d’une forme de phobie sociale, il est conseillé de vous déconfiner progressivement.
Vous êtes invité à une soirée mais vous redoutez cette perspective ? Il est inutile de vous forcer et de risquer une attaque de panique ! Mieux vaut commencer par des balades en pleine nature, qui vous aideront à vous réapproprier vos sensations, mais aussi de redécouvrir l’espace et la liberté. Si cela n’est pas possible, vous pouvez simplement sortir marcher dans votre quartier, avec un masque. Rien de tel pour ne pas vous sentir menacée ! Pour vous rassurer, n’hésitez pas non plus à conserver les bonnes habitudes prises pendant le confinement comme les déplacements à vélo par exemple.
Une chose est sûre : la réadaptation se fera par étape et sera plus ou moins longue selon les individus. Mais si les symptômes ne diminuent pas, il est possible qu’une véritable anxiété sociale se soit installée et que cela cache autre chose. Il est alors conseillé de faire appel à un professionnel qui saura vous écouter et vous aider.
Merci à Amélia Lobbé, psychologue à Paris et auteure de « Ma bible pour soulager l’anxiété » (éditions Leduc.s).
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