L’Observatoire des inégalités a dévoilé, mardi, un rapport qui s’intéresse aux 5,1 millions de riches, dans le pays.

« En France, les riches sont aussi nombreux que les pauvres (8 % de la population vit avec moins de 867 euros) », s’étonne l’Observatoire des inégalités dans un rapport.

Selon l’organisme, le pays compte un peu plus de 5 millions de personnes vivant au-dessus du seuil de richesse. « La France des privilégiés se porte bien », déclarent les analystes, qui ont voulu pour la première fois faire de la richesse un objet d’étude statistique. Mais à quel montant peut-on se dire riche ? En suivant le rapport, il faut toucher (une personne seule) 3 470 euros de revenus par mois, après paiement des impôts. Ce « seuil de richesse » est équivalent à deux fois le revenu médian de 1 735 euros, toujours par adulte.

« En moyenne, les personnes situées entre les 10 % et le 1 % les plus riches ont un niveau de vie équivalent à 5 000 euros par mois avant impôts. Le 1 % le plus riche reçoit près de 15 000 euros en moyenne », peut-on lire dans l’étude.

Qui sont ces personnes aisées ? Ce sont souvent des personnes plus âgées que l’ensemble de la population. Deux tiers des hauts revenus (les 10 % les plus riches) et 70 % des hauts patrimoines (les 10 % les plus fortunés) ont plus de 50 ans. Lorsqu’elles sont salariées, les personnes les plus riches sont à 51 % des cadres supérieurs, alors que cette catégorie socioprofessionnelle ne représente que 11 % des 90 % du reste des salariés. Il faut y ajouter les mieux rémunérés des travailleurs indépendants que l’on trouve chez les juristes, médecins, pharmaciens, conseillers financiers, agents immobiliers, etc.

Les riches vivent mieux en France

Et contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, hormis la Suisse, la France est le pays où le 1% a le niveau de vie le plus élevé, selon le rapport.

Une personne sur trois vit en région parisienne et une sur dix vit dans la capitale, alors que seulement 16 % des 90 % les plus modestes habitent l’Île-de-France et 3 %, Paris. Certains quartiers de l’ouest de Paris et plusieurs communes des Hauts-de-Seine, Neuilly-sur-Seine en tête, concentrent les plus hauts revenus de France. Dans la capitale comme en province (Annecy par exemple), la grande bourgeoisie se réserve des territoires privilégiés.

Les ultra-riches ont des revenus qui dépassent un million d’euros par mois. Dans ce groupe fermé se trouve une poignée de « grands patrons » et des stars du football.

La notion de richesse peut se définir aussi en fonction du niveau de patrimoine (immobilier, dépôts bancaires, actifs financiers, etc.). Il y a ainsi « 23 % des ménages qui détiennent au moins le double du patrimoine brut médian, c’est-à-dire plus de 320 000 euros, et 16 % des ménages possèdent au moins le triple, soit plus de 490 000 euros ».

Pour l’institut statistique, l’Insee, le nombre de personnes « aisées » (qui perçoivent au moins 1,8 fois le niveau de vie médian) est passé de 6,7 millions en 1996 à 6,8 millions en 2014.

L’écart se creuse entre riches et pauvres

Le rapport montre qu’en 20 ans, les riches se sont éloignés des classes moyennes. L’écart entre le niveau de vie médian de la population et le niveau de vie moyen des 10% les plus riches était de 27 800 euros annuels en 1996. Et en 2017 il est passé à 36 300 euros. « Le nombre de redevables de l’ISF a été multiplié par 2,8 entre 1999 et 2010. Entre 2011 et 2017, la progression a été plus lente, mais de 22 % en cinq ans », démontre l’Observatoire des inégalités. Pour ce dernier, « les riches se sont enrichis ».

Une information à relever : Bernard Arnault, le patron de LVMH, détient « une fortune équivalente à la valeur de tous les logements de Toulouse ». Cela laisse à réfléchir…

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