Ce lundi 8 juin, Christophe Castaner a donné une conférence de presse pour dévoiler ses grandes mesures pour éviter les violences policières. Le ministre de l’intérieur a notamment annoncé l’interdiction de « la méthode dite de l’étranglement ».

Christophe Castaner

Ce lundi 8 juin, Christophe Castaner donnait une conférence de presse au sujet des violences policières. Après les nombreuses manifestations à travers le monde à la suite de la mort de George Floyd aux Etats-Unis, le 2 juin dernier, de nombreux Français s’étaient réunis à Paris pour demander que justice soit faire pour Adama Traoré. En 2016, ce jeune homme de 24 ans est mort après son interpellation. Quatre ans plus tard, ses proches demandent des explications alors qu’une nouvelle contre-expertise indépendante « valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation » comme l’avait révélé Le Parisien. Face à la colère, le ministre de l’Intérieur s’est finalement exprimé pour faire une mise au point.

« La colère de Minneapolis s’est étendue à tous les continents […] Partout des femmes et des hommes, souvent jeunes, se sont rassemblés pour pousser un puissant cri contre le racisme, contre la haine, contre toutes les discriminations. Ce cri je l’entends, ce cri comme tant de Français résonne en moi. Le racisme n’a pas sa place dans notre société, pas sa place en République », a déclaré Christophe Castaner, qui a ensuite défini le cadre des interventions des forces de l’ordre. « Policiers et gendarmes doivent parfois recouvrir à la force, a-t-il assuré. Je veux être clair car je refuse les amalgames. Faire cesser des dégradations ou des jets de projectiles, ce n’est pas une violence. Poursuivre ou interpeller l’auteur d’un crime ou d’un délit, ce n’est pas une violence. S’interposer dans une bagarre ou répondre à des tirs, ce n’est pas une violence. C’est la mission des policiers et gendarmes, celle de protéger les Français. Et parfois cela ne peut se faire avec la simple force des mots. Mais ce qui différencie le recours légitime à la force de la violence hors de tout cadre, c’est le respect des règles claires, c’est l’exemplarité, c’est la déontologie ».

Des mesures fortes énoncées par Christophe Castaner

Christophe Castaner est également revenu sur le décès de Cédric Chouviat. Le 5 janvier dernier, ce livreur à scooter est mort après son interpellation à Paris. Son autopsie avait ainsi révélé qu’il avait succombé à une asphyxie et une fracture du larynx. « J’avais rencontré sa famille et lui avait annoncé la création d’une mission conjointe entre la police et la gendarmerie pour passer en revue nos méthodes d’interpellation et leurs risques pour qu’un tel drame ne puisse plus survenir », a-t-il expliqué. Le ministre a cependant confié que « la police française n’était pas celle américaine » même si des « questions légitimes se posaient ». Christophe Castaner a finalement rendu ses conclusions et fait des annonces importantes : « J’ai décidé de prendre des mesures car personne ne doit risquer sa vie lors d’une interpellation. La méthode de la prise par le cou dite de l’étranglement sera adonnée et ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’est une méthode qui comportait des dangers. Par ailleurs, si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu’un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s’appuyer sur sa nuque ou son cou », a-t-il révélé.

Christophe Castaner a aussi « demandé à ce que police et gendarmerie unifient leurs enseignements et leurs méthodes d’interpellation ». Le ministre de l’Intérieur a ainsi exigé que les policiers et les gendarmes suivent désormais une formation continue sur le terrain. « Les gestes techniques ne doivent pas s’oublier. Policiers et gendarmes devront désormais obligatoirement suivre une formation annuelle sans quoi ils ne pourront plus intervenir sur la voie publique », a-t-il annoncé. Par ailleurs, le ministre a demandé que « l’usage des caméras-piétons soit renforcé lors des contrôles d’identité » ou encore que les numéros des matricules des agents soient visibles. « Je veux une tolérance zéro contre le racisme chez les forces de l’ordre », a-t-il ajouté. Autant de mesures fortes afin d’apaiser les tensions.

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