Alors que les couloirs du gouvernement bruissent d’un projet de remaniement, les ministres d’Emmanuel Macron se rêveraient bien en Premier ministre à la place du Premier ministre. Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, ou encore Didier Guillaume… La concurrence est rude pour déloger Edouard Philippe.
L’étau se resserre autour d’Edouard Philippe. À en croire certaines rumeurs, le Premier ministre serait sur la sellette. Plus encore, Emmanuel Macron pourrait procéder à un remaniement au sein du gouvernement après le second tour des municipales, soit le 28 juin prochain. Une information qui n’a pas échappé à certains ministres, prêts à bien des stratagèmes pour accéder aux dorures de Matignon.
Parmi les potentiels intéressés, on retrouve notamment Gérard Darmanin. Le chouchou du président, qui l’a autorisé à cumuler plusieurs mandats, ne cache plus son ambition. Le 24 mai dernier, dans un entretien accordé au Journal du dimanche le ministre de l’Action et des Comptes publics a ainsi confié sans détour souhaiter « peser davantage sur nos choix, défendre [ses] convictions« . Un rêve pour celui qui veut pouvoir avoir « la chance de servir son pays » pour lequel il est prêt à brosser le président dans le sens du poil. « Je ferai ce qu’il me dira de faire », clame à qui veut bien l’entendre le nouveau maire de Tourcoing qui, il en est bien conscient, n’est pas le seul candidat en lice.
Dans cette course à Matignon, son confrère Bruno Le Maire n’est pas en reste. Si le nom du ministre de l’Economie et des Finances a un temps été avancé, au point de rendre « ronchon » Gérald Darmanin, son ambition aurait fini par lui jouer des tours. Emmanuel Macron se méfierait d’ailleurs du ministre, ce qui l’aurait convaincu de faire profil bas. « Il a compris qu’il n’aurait sûrement pas le job« , notent à ce titre nos confrères d’Europe 1, et d’ajouter, « Depuis, Bruno Le Maire fait savoir en sous-main qu’il aimerait bien garder Bercy pour piloter le plan de relance à la rentrée« .
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, tenterait lui aussi de s’attirer les bonnes grâces d’Emmanuel Macron. « L’ancien sénateur socialiste a récemment pris ses distances avec Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, sur ses prises de position à propos des violences policières, en prenant la défense des victimes de racisme« , détaille Europe 1, qui explique qu’« il s’agit de décrocher le label « bien vu à gauche » en cas de virage décidé par Emmanuel Macron« . Une stratégie qui pourrait porter ses fruits… si le chef d’Etat, que l’on dit incontrôlable, ne décide pas de prendre tout le monde de court, et de maintenir Edouard Philippe à son poste.
Crédits photos : Ludovic Marin/Pool/Bestimage
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