Après des années de maltraitance, Marina Sabatier, âgée de 8 ans, est morte en 2009 sous les coups de ses parents. La Cour européenne des droits de l’homme condamne la France qui, malgré les nombreux signalements, n’a pas pris les mesures suffisantes pour protéger l’enfant.

Les parents, condamnés à 30 ans de prison, ont fait croire à une disparition

Après avoir tué leur fille, les parents ont fait croire à une disparition. Ainsi, le 9 septembre 2009, soit près d’un mois après son décès, Éric Sabatier prévient les gendarmes que sa fille a disparu sur un parking de restaurant. Les recherches commencent mais rapidement, des contradictions apparaissent au sujet des informations fournies par les parents. Ces derniers finissent par avouer et conduisent les enquêteurs jusqu’au corps de Marina, qui se trouve dans une caisse bétonnée recouverte de drap et de sacs en plastique. La cour d’assises de la Sarthe les a condamné le 26 juin 2012 a 30 ans de prison.  

La Cour Européenne condamne la France

Un verdict trop tardif et un meurtre qui aurait pu être évité selon Innocence en danger et Enfance et partage. Les deux associations de protection de l’enfance ont saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme en 2015, reprochant « aux autorités françaises de ne pas l’avoir protégée des sévices de ses parents ». Elles avaient au préalable été déboutées par la Cour de cassation en 2014 qui avait jugé que l’Etat n’était pas de responsabilité dans le décès de la fillette. « C’est une victoire historique, on était dans cette affaire depuis le début, on a fait tout ce qu’on pouvait pour que Marina ne soit pas morte pour rien », s’exclame Homayra Sellier, fondatrice et présidente d’Innocence en danger. La France a été condamnée à verser à l’association Innocence en danger 1 euro symbolique pour dommage moral et 15 000 euros pour frais et dépens. Dans son arrêt, la CEDH note la « grande réactivité » du procureur qui a ouvert une enquête « le jour même du signalement«  en juin 2008, mais souligne l’absence d’auditions des enseignants et d’enquêtes « sur l’environnement familial » de Marina Sabatier. Et notamment sur le fait que la famille déménageait régulièrement. Elle condamne ainsi l’Etat français pour les tortures et traitements inhumains subies par la petite Marina.

De nouvelles mesures pour lutter contre les violences infantiles

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Ce 4 juin, le Secrétaire d’Etat à la protection de l’Enfance rappelle dans un communiqué les mesures prises depuis l’affaire tragique du meurtre de la petite Marina Sabatier par ses parents pour lutter contre les défaillances des dispositifs de protection de l’enfance. Parmi elles, la centralisation des informations préoccupantes au niveau départemental, la mise en place sur tout le territoire d’unités d’accueil pédiatriques enfants en danger ainsi qu’un plan de lutte contre les violences faites aux enfants pour 2020-2022.

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