Mardi 2 juin, Leïla Bekhti était l’une des 40 000 personnes présentes devant le Tribunal de Paris pour manifester contre les violences policières et le racisme. Mercredi, elle s’est exprimée sur les cas de George Floyd et Adama Traoré, morts après des interpellations à Minneapolis et à Persan, en Ile-de-France.

« Mon père a changé le monde« , a récemment lancé la petite Gianna (6 ans), fille de George Floyd, mort asphyxié par des policiers, en pleine rue. Le drame a provoqué une vague de manifestations aux États-Unis et ailleurs. Leïla Bekhti a participé à celle de Paris, le mardi 2 juin 2020. Après le rassemblement, l’actrice exprime son indignation.

Leïla Bekhti compte près de 700 000 abonnés sur Instagram. Mercredi 3 juin 2020, elle y a publié une photo de la manifestation de la veille (mardi 2 juin) devant le Tribunal de Paris, dans le 17e arrondissement, contre les violences policières et le racisme. L’actrice de 36 ans et héroïne de la série The Eddy (disponible sur Netflix) exprime sa colère, en mentionnant les cas de George Floyd et d’Adama Traoré, un jeune Français noir mort en 2016 après une interpellation des forces de l’ordre.

« C’est donc ça ‘le monde d’après’ ? Ce ‘nouveau monde’ qu’on nous annonçait ? Celui que le déconfinement ouvrirait ? Mais dans ce monde d’après, avait-on seulement imaginé qu’un George Floyd pouvait mourir dans ces conditions ?, s’interroge Leïla Bekhti. Après deux mois confinés, tenus loin du monde, nos premiers pas à l’extérieur se heurtent à cette violence insupportable. C’est peut-être ça le monde d’après, mais ça ressemble étrangement au monde d’avant dans lequel le jeune Adama Traoré et tant d’autres ont disparu dans des circonstances similaires. Mais à ces moments-là, je n’ai pas vu. Je réalise que je n’ai probablement pas voulu voir. Cette violence policière qu’on avait fini par banaliser. Mais le monde s’est réveillé sous le genou de l’indicible. Dans le monde d’avant, cet acte abominable serait probablement passé inaperçu. Un de plus. Mais dans le monde d’après, il se passe quoi ?« 

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C’est donc ça « le monde d’après » ? Ce « nouveau monde » qu’on nous annonçait ? Celui que le déconfinement ouvrirait ? Mais dans ce monde d’après, avait-on seulement imaginé qu’un George Floyd pouvait mourir dans ces conditions ? Après deux mois confinés, tenus loin du monde, nos premiers pas à l’extérieur se heurtent à cette violence insupportable. C’est peut-être ça le monde d’après, mais ça ressemble étrangement au monde d’avant dans lequel le jeune Adama Traoré et tant d’autres ont disparu dans des circonstances similaires. Mais à ces moments-là, je n’ai pas vu. Je réalise que je n’ai probablement pas voulu voir. Cette violence policière qu’on avait fini par banaliser. Mais le monde s’est réveillé sous le genou de l’indicible. Dans le monde d’avant, cet acte abominable serait probablement passé inaperçu. Un de plus. Mais dans le monde d’après, il se passe quoi ? Il se passe que la mort de Georges Floyd et d’Adama Traoré porte un écho d’une puissante ampleur. Alors, c’est peut-être ça le monde d’après, un monde dans lequel on regarde ce qu’il se passe. Oui , c’est sûrement là que la bascule est en train de s’opérer : nous entrons dans un monde dans lequel on choisit de voir et de faire face. On choisit de prendre conscience, de réagir, de changer ENSEMBLE. Hier, nous étions tous réunis pour la justice et n’en déplaise à certains, pas contre la police. Le monde doit changer. Tant mieux. Nous aussi.

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Elle ajoute : « Il se passe que la mort de Georges Floyd et d’Adama Traoré porte un écho d’une puissante ampleur. Alors, c’est peut-être ça le monde d’après, un monde dans lequel on regarde ce qu’il se passe. Oui, c’est sûrement là que la bascule est en train de s’opérer : nous entrons dans un monde dans lequel on choisit de voir et de faire face. On choisit de prendre conscience, de réagir, de changer ENSEMBLE. Hier, nous étions tous réunis pour la justice et n’en déplaise à certains, pas contre la police. Le monde doit changer. Tant mieux. Nous aussi.« 

Mardi, Leïla Bekhti était une des 40 000 personnes présentes devant le palais de justice (20 000 selon la police).

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