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Le Hellp syndrome est une grave atteinte hépatique lors d’une grossesse. Il s’agit d’une complication de la prééclampsie. Si elle n’est pas traitée rapidement, les pronostics vitaux de la mère et de l’enfant peuvent être engagés.
La prééclampsie est une maladie fréquente de grossesse qui se caractérise par de l’hypertension artérielle et l’apparition de protéines dans les urines. Chaque année, en France, 40.000 femmes sont touchées par cette pathologie et elle concerne environ une naissance de grands prématurés sur trois. De nombreuses complications peuvent survenir à la suite d’une prééclampsie. Notamment le Hellp syndrome, qui est une atteinte hépatique.
Hellp syndrome : qu’est ce que cette complication de grossesse ?
Non-traitée, la prééclampsie entraîne de graves complications qui peuvent engager le pronostic vital de la mère et de l’enfant. Décrit pour la première fois en 1982 par le docteur Weinstein, le Hellp syndrome est une forme clinique de la pré-éclampsie. En anglais, cet acronyme signifie une « hemolysis elevated liver enzymes and low platelets count », une hémolyse intravasculaire, hypertransaminasémie et thrombopénie. Cette complication associe trois facteurs :
- Une hémolyse : une augmentation de la destruction des globules rouges dans le foie
- Une cytolyse hépatique : une élévation des enzymes hépatiques liée à une inflammation du foie
- Une thrombopénie : une diminution du nombre de plaquettes sanguines qui entraîne des risques accrus d’hémorragies
D’après les Hôpitaux Universitaire de Genève (HUG), 15 à 20 % des cas de Hellp syndrome surviennent sans aucun signe, au préalable, d’une prééclampsie. Dans la plupart des cas, cette atteinte au foie apparaît lors du troisième trimestre de grossesse ou après l’accouchement.
Comment est posé le diagnostic du Hellp syndrome ?
Le Hellp syndrome est souvent diagnostiqué lors des examens pour surveiller une prééclampsie. À l’aide d’une prise de sang, l’équipe médicale évalue le taux de globules rouges dans le foie, les risques d’inflammation et le taux de plaquettes sanguines présentes dans l’organisme de la future maman.
Mais des erreurs de diagnostic peuvent se produire lorsque le Hellp Syndrome n’est pas associé à une prééclampsie (10 % des cas), lorsqu’elle a lieu au deuxième trimestre de grossesse (15 % des cas) ou au post-partum (30 % des cas).
Hellp syndrome : quels sont les symptômes ?
Si la prééclampsie n’a pas encore été repérée, différents symptômes peuvent alerter les femmes enceintes et les médecins sur le Hellp syndrome. À cause de cette complication, la future maman peut ressentir de vives douleurs sur la partie supérieure de son estomac ou des brûlures d’estomac qui conduisent à des nausées et à des vomissements. Mais ces caractéristiques peuvent sembler anodines pour la femme enceinte, car ce sont des maux typiques d’une grossesse.
Dans certains cas, la femme enceinte constate également l’apparition d’oedèmes sur son visage, sur ses mains, ses doigts ou ses pieds. Une prise de poids conséquente est souvent remarquée pour cette complication. À cause du Hellp syndrome, les patientes peuvent aussi développer une jaunisse.
D’autres signes, moins fréquents, peuvent également être évocateurs du Hellp syndrome :
- Une hyponatrémie sévère, autrement dit une baisse du taux de sodium dans le sang
- Un décollement rétinien
- Une hémorragie digestive
- Des hématomes
- Une phlébite
- Une embolie pulmonaire
- Des accidents vasculaires cérébraux
- Une éclampsie
- Un hématome rétroplacentaire
- Des maux de tête
Quelles sont les conséquences d’un Hellp syndrome ?
Cette complication de grossesse peut avoir de graves conséquences sur la santé de la mère et du foetus. Pour réduire les risques de décès, les médecins et les parents font parfois le choix d’interrompre la grossesse quand la maturité pulmonaire foetale est acquise. Mais ce choix médical expose aussi à des risques de mortalité liés à la prématuré du nourrisson.
Avant d’envisager d’interrompre ou de continuer la grossesse, plusieurs critères sont évalués afin d’estimer les bénéfices et les risques pour la mère et l’enfant. Les équipes médicales analysent notamment : l’âge gestationnel, l’état du foetus et la sévérité du Hellp syndrome. En général, après l’interruption de la grossesse, les symptômes commencent à disparaître, mais une surveillance est maintenue pendant plusieurs jours.
Sources : les sites de Science Direct, du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français et de l’Inserm
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