Ce jeudi 4 juin, la messe d’obsèques de Guy Bedos se déroulera à Saint-Germain-des-Près à Paris. L’église sera très probablement pleine pendant cet hommage à l’humoriste. Un petit détail qui l’aurait sans aucun doute agacé, lui qui préférait les « églises vides ».

Guy Bedos est mort ce jeudi 28 mai à l’âge de 85 ans. Ce jeudi 4 juin, tous ses proches seront présents pour une messe d’obsèques qui débutera à 14h30 à Saint-Germain-des-Près, à Paris. Une foule devrait alors assister à ce dernier hommage. Et pourtant, comme le rappellent nos confrères du Journal du Dimanche, l’humoriste préférait les églises vides. « Je suis anticlérical modéré, j’adore les églises vides », avait confié le père de Nicolas Bedos, avec son humour acerbe. Des obsèques organisées pourtant par sa famille. « Comme vous le savez, Guy Bedos était baptisé et sa famille a souhaité qu’il y ait des obsèques à l’église de Saint-Germain-des-Prés », a expliqué le père Antoine de Folleville en charge de cette cérémonie au Journal du Dimanche. Sur Twitter, Nicolas Bedos justifiait ce choix : « Il n’était pas très pote avec la religion mais très ému par les églises ».

En 2016, Guy Bedos avait déjà imaginé ses obsèques. Dans l’émission de Serge Moati, De vous à moi, il avait spécifié, non sans humour, qu’il souhait comme épitaphe « il dort enfin ». Il imaginait également son enterrement « avec de la musique à l’entrée et à la sortie. Je voudrais une foule immense. J’habite en face du Panthéon, et souvent je dis ‘A bientôt’ ».

« On t’envole en Corse »

Ce lundi 8 juin, Guy Bedos sera enterré en Corse, et plus précisément à Lumio. « Puis on t’envole en Corse, dans ce village qui te rendait un peu ta Méditerranée d’Alger », commentait encore son fils Nicolas Bedos dans une magnifique lettre lue par Augustin Trapenard ce dimanche 1er juin sur France Inter dans le programme Lettres d’intérieur.

Guy Bedos avait déjà fait part, dans son autobiographie À l’heure où noircit la campagne, sortie en 2017 aux éditions Fayard, de son désir de faire du cimetière de Lumio, en Balagne (Haute-Corse) sa dernière résidence. Il s’adressait alors à son ami Michel Rocard, dont les cendres ont été enfouies à Monticello, en Corse. « Décidément, nos destins se seront croisés jusqu’au bout, mon cher Michel. Tu le sais, ma tombe m’attend au cimetière de Lumio, ce village que tu aimais tant », écrivait celui qui aura passé la plupart de ses étés en Corse – avant d’être contraint de vendre sa propriété sur l’île de beauté pour « survivre » financièrement – avec sa famille.

« Je t’en veux papa, de ne plus être là »

Une famille toujours unie. Victoria Bedos, endeuillée, avait publié ce mercredi 3 juin une magnifique lettre dans les colonnes de Paris Match pour rendre hommage à ce père qu’elle aimait tant. « Mon père préféré, à l’heure où je t’écris, je suis allongée dans ton lit, je porte ton eau de Cologne Roger Gallet et j’ai mis un de tes pulls en cachemire, le rose poudré, à col V, qui t’allait si bien », commençait-elle. « Dehors, il fait chaud, c’est presque l’été, mais j’ai froid, si froid de toi. Aussi froid que toi quand je suis venue te voir au funérarium, hier après-midi, et que j’ai posé un baiser sur ton front. Il était glacé, ça m’a affolée car, à part ça, tu avais l’air d’être là, tellement là », poursuivait-elle. « Je t’en veux, papa, de ne plus être là », ajoute la fille de Guy Bedos et Joëlle Bercot.

Crédits photos : LIONEL URMAN / BESTIMAGE

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