Ce lundi 1er juin, des mots d’une infinie douceur ont résonné sur France Inter : ceux de Nicolas Bedos, adressés à son père, Guy Bedos, décédé le 28 mai dernier à l’âge de 85 ans. L’hommage émouvant d’un fils qui se confie sur les derniers instants passés aux côtés de l’humoriste, délivré par Augustin Trapenard dans l’émission « Lettres d’intérieur ».
Nicolas Bedos était fier de son père, si « beau, drôle, libre et courageux ». À quelques jours des obsèques de Guy Bedos, décédé le 28 mai dernier à l’âge de 85 ans, son fils a tenu à le faire savoir à nouveau, après son message bouleversant publié sur Instagram, annonçant la mort de l’humoriste. C’est dans une lettre cette fois, que le comédien, marchant dans les pas de son père, a laissé libre cours à son émotion. Des mots qui dévoilent la « dernière nuit » de l’ami de Jean-Loup Dabadie, entouré de ses proches, et qu’Augustin Trapenard a récités dans l’émission Lettres d’intérieur sur France Inter ce lundi 1er juin.
Complices jusqu’au bout, Nicolas Bedos et son père ont passé ces derniers moments en famille avec « des bougies, un peu de whisky », la main « si fine et féminine » de Guy Bedos serrant celle de son fils « jusqu’au p’tit jour du dernier jour ». « Fâché de ne plus pouvoir parler, tu envoies des baisers muets à ta femme adorée, à ta fille bien aimée, à la fenêtre sur l’Île Saint Louis, au soleil que tu fuis. Des gestes silencieux qui font un boucan merveilleux dans nos yeux malheureux », se souvient l’ex de Dora Tillier.
« Caresses et gifles, jusqu’au bout »
Nicolas Bedos en est d’ailleurs sûr, son « incorrigible Cabotin » de père avait « bien prévu [son] coup » : « Dans ton dernier morceau d’ mémoire, tu avais mis des ‘vous êtes beaux, je suis heureux, j’ai de la chance. C’est ta mère, là, devant moi ? C’est ma femme ? Oh Tant mieux !’ » Le comédien n’oublie pas au passage de rendre hommage à celui qui a manié « caresses et gifles, jusqu’au bout » : « On va t’emmener, maintenant, dans ton costume de scène. Celui des sketches et des revues de presse, des télés et des radios, celui qui arpenta la France, en long en large et en travers de la gorge de certains maires. »
Poil à gratter de la scène française, Guy Bedos aurait « bien aimé que [sa] mère soit fâchée » à la vue « des athées, des arabes et des juifs » qui seront présents à ses obsèques, croit savoir son fils. Une cérémonie qui sera suivie d’un départ en Corse, à Lucio, « ce village qui rendait [à l’humoriste] un peu de [sa] Méditerranée d’Alger », et où il sera enterré. Nicolas Bedos prévoit à cette occasion des « violons, du mélodrame a capella » : « On va chanter avec Izia et les Tao, du Higelin, du Trenet, du Dabadie et Nougaro. (…) Faut pas mégoter son chagrin, à la sortie d’un comédien. Faut se lâcher sur les bravos et occuper chaque strapontin. » Une belle sortie de scène, pour celui qui aimait tant l’arpenter.
Crédits photos : RACHID BELLAK / BESTIMAGE
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