En 2018, le dessinateur signait une série animée tendre et transgressive, adaptée de sa BD. Dans la saison 2, son héroïne raconte ses 11 ans.
Dites-nous qui est Esther ?
Riad Sattouf : Une petite fille, populaire dans son école, qui n’a pas tellement de problèmes dans la vie, dont les parents s’aiment et qui est bonne élève. Elle est inspirée de la fille d’un couple d’amis (pour respecter son anonymat, Riad Sattouf a changé son prénom, ndlr). Elle me raconte sa vie, parle de ses copines, me confie des anecdotes amusantes… De ses histoires, je fais une BD, dont chaque album est consacré à une année de sa vie, avec l’idée de poursuivre jusqu’à ses 18 ans.
Esther a 11 ans. A-t-elle changé dans cette saison 2 ?
Elle évolue pas mal. Elle est confrontée à des différences de maturité entre elle, encore très enfantine, et sa copine, qui commence à avoir un corps de jeune femme. Elle se pose aussi des tas de questions, sur Dieu, la politique… Elle a un avis sur les garçons, les filles, sur tout… Je me souviens qu’à 11 ans, la vraie Esther parlait tout le temps.
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Vous portez sur l’enfance un regard tendre et dénué de mièvrerie…
Les histoires que m’a racontées Esther sont parfois difficiles, cruelles. Je voulais être au plus près de cela et retranscrire sans filtre son langage. Les jeunes acteurs qui doublent la série adoraient qu’elle dise des gros mots, ça les faisait exploser de rire, parce que c’est ce qu’ils font avec leurs copains.
Les Cahiers d’Esther : mercredi 27 mai à 21h00 sur Canal+
Interview I. Magnier
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