- La procureure de Lille a annoncé, ce mardi, avoir saisi l’inspection générale de la police nationale pour enquêter sur une intervention tendue à Lille.
- Dans une vidéo diffusée sur twitter, on peut entendre des insultes, notamment le mot « bougnoule », sans savoir d’où il vient.
La procureure de Lille a annoncé, ce mardi, avoir saisi la police des polices pour enquêter sur une intervention tendue, dans la nuit du 18 mai, dans un quartier populaire de la ville. Une vidéo filmant cette intervention avait été diffusée sur internet.
Sur ces images tournées depuis un immeuble du boulevard d’Alsace et visionnée près de 500.000 fois sur Twitter, deux policiers font reculer deux individus sur un trottoir, les poussant fortement et leur assénant des coups de matraque, en criant « bouge ! » ou encore « recule ! ». Au moins trois autres policiers les rejoignent, infligeant aux deux piétons des jets de gaz lacrymogène.
Véhicule tenu en joue avec une arme
Après cette altercation, plusieurs des policiers traversent la rue, semblant vouloir reprendre un contrôle routier interrompu. Mais le seul véhicule présent redémarre à leur arrivée, avant de s’arrêter à nouveau quelques mètres plus loin devant un autre point de contrôle.
On peut alors entendre des insultes, notamment le mot « bougnoule », sans savoir d’où il vient. Deux policiers frappent ensuite la vitre de la conductrice à coups de matraque et la brisent, un troisième tenant le véhicule en joue avec son arme.
« Suite à la plainte de la conductrice, la procureure de la République de Lille a saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN), afin de connaître les circonstances exactes de ce contrôle », a indiqué à l’AFP le parquet.
« Défiance entre la population et la police »
« Il est inacceptable en République que certains de ses représentants s’abandonnent à ces violences ou au racisme, qui déshonorent leurs auteurs, l’uniforme et le corps tout entier. Elles accentuent encore la défiance entre la population et la police nationale », a dénoncé le député LFI du Nord Adrien Quatennens dans un courrier adressé, mercredi, au préfet du Nord.
De son côté, l’association SOS Racisme demandait, la semaine dernière, dans un communiqué, que « toute la lumière soit faite sur l’identité de l’auteur de cette insulte raciste ».
Contactée par l’AFP, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Nord n’a pas souhaité faire de commentaire, indiquant que « des enquêtes administrative et judiciaire (étaient) en cours ».
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