En temps de confinement, l’ancien bassiste et co-parolier de Pink Floyd Roger Waters a sans doute eu le temps de méditer. Mais loin d’apaiser ses aigreurs contre ses anciens complices Nick Mason et David Gilmour, la quarantaine semble les avoir fait remonter. Dans une vidéo postée dans la soirée du mardi 19 mai sur les réseaux sociaux, le musicien âgé de 76 ans se plaint de ne pas avoir accès au site de Pink Floyd pour relayer ses actualités et accuse le guitariste David Gilmour de l’avoir banni du site.
Mais pourquoi repart-il à l’offensive aujourd’hui ? Rembobinons. La semaine passée, Roger Waters postait (ci-dessous) une version « distancée » de Mother, en compagnie des musiciens qui devaient l’accompagner dans sa nouvelle tournée prévue cet été (This is Not a Drill Tour), annulée pour cause de pandémie.
« Banni du site de Pink Floyd »
Dans cette vidéo (ci-dessous), Roger Waters commence par remercier le demi million de personnes qui ont regardé sa version confinée de Mother. Puis il pose la question : « pourquoi cette vidéo n’est-elle pas disponible sur le site de Pink Floyd ? La réponse est : parce que rien de moi n’est sur le site. Je suis banni du site par David Gilmour. »
Pour lui, chaque membre du groupe devrait avoir « un accès égal » au site et à ses 30 millions d’abonnés puisque ces derniers sont là « pour le corpus d’œuvres que nous avons créé ensemble tous les cinq. C’est à dire Syd (Barrett), moi, Rick (Wright), Nick (Mason) et David (Gilmour) ».
« David Gilmour pense qu’il est Pink Floyd »
« J’imagine que David pense, parce que j’ai quitté le groupe en 1985, qu’il en est propriétaire, qu’il est Pink Floyd, que je suis sans importance et que je devrais fermer ma gueule« , déplore Roger Waters face caméra.
Roger Waters a quitté Pink Floyd en 1985 mais il a également engagé en parallèle une bataille judiciaire pour empêcher Gilmour et Mason d’utiliser le nom du groupe sans lui. Il a donc dégainé le premier la lame de la rupture acrimonieuse. Il a d’ailleurs perdu sa bataille judiciaire et le groupe a sorti l’album A Momentary Lapse of Reason en 1987 et mené une tournée sans lui.
Le « plan de paix » initié par Roger Waters l’an passé n’a rien donné
Depuis, exceptée une brève reformation scénique au Live 8 en 2005, impossible de recoller les morceaux. « Il y a un an environ (en juin 2019 ndlr), j’ai organisé une sorte de Camp David entre les membres survivants de Pink Floyd dans un hôtel à l’aéroport de Londres« , rappelle Roger Waters.
Une réunion durant laquelle il dit avoir « proposé tout un tas de mesures pour surmonter cette affreuse impasse« . Mais « cela n’a pas porté ses fruits, je suis désolé de le dire« , poursuit-il. Et de conclure, avec le sarcasme dont il est coutumier : « Le groupe pourrait tout aussi bien se rebaptiser Spinal Tap (célèbre film parodique hilarant sur la tournée d’un groupe de heavy metal ndlr) et tout serait au poil.«
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