C’est un lundi qui a un goût un peu différent. La vie reprend peu à peu son cours. Mais de nombreuses restrictions seront encore présentes, pour éviter une seconde vague de contaminations.
Déjà deux mois que la France a respecté, globalement, le confinement et aujourd’hui, c’est enfin le bout du tunnel. Mais nulle précipitation, car ce déconfinement est « très progressif » , selon les mots du Premier ministre Édouard Philippe. De nombreuses restrictions seront en effet encore effectives, liées à la hantise d’une seconde vague de l’épidémie de coronavirus, qui a déjà fait plus de 26 000 morts dans le pays.
Le retour au travail
Ce sont « 400 000 entreprises qui représentent 875 000 emplois qui vont rouvrir » ce lundi, selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. Cependant « le télétravail » doit continuer à « être la règle chaque fois qu’il peut être mis en œuvre », indique le ministère du Travail. Surtout en Île-de-France, où la circulation du virus est encore importante. « Lorsque la présence sur les lieux de travail est en revanche nécessaire, le séquencement des activités et la mise en place d’horaires décalés » doivent être mises en place si possible, précise Muriel Pénicaud, ministre du Travail. Par ailleurs, tous les personnels ne devront pas être présents en même temps dans l’entreprise, et si besoin, des « mesures de protection individuelle, telles que le port du masque », pourront également être prises.
Le retour à l’école
Sur le territoire, un retour en classe des élèves de maternelle et d’école primaire sera possible à partir du mardi 12 mai, dans la limite de groupe de 10 à 15 élèves par groupe. « Un million d’écoliers seront accueillis par environ 130 000 professeurs », a indiqué le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Entre « 80% et 85% » des 50 500 écoles de France seront ouvertes « dès le 12 mai ». Pour les départements classés en vert, les collèges pourront rouvrir à partir du 18 mai, en commençant par les classes de 6ème et 5ème. Un examen de la situation sanitaire, fin mai, permettra de déterminer la possibilité d’étendre la réouverture progressive des collèges et d’ouvrir les lycées à partir du mois de juin.
Le retour des déplacements
Les déplacements inférieurs à 100 km ou à l’intérieur du département de résidence seront désormais autorisés, sans l’attestation dérogatoire qui était obligatoire jusqu’à présent. Il faudra toutefois être en mesure de justifier son lieu de domicile en cas de contrôle par les forces de l’ordre. Pour les déplacements supérieurs à 100 km, une attestation encore en cours d’élaboration devra être remplie pour justifier du caractère impérieux (professionnel ou familial) du déplacement.
Le retour du shopping
Il est autorisé aux commerces (salons de coiffure, commerces d’habillement, fleuristes, librairies…) d’ouvrir de nouveau pour accueillir les clients, mais en respectant des mesures de sécurité, telles que le port du masque ou la limitation du nombre de clients présents dans une boutique. Les préfets peuvent interdire la réouverture des centres commerciaux de plus de 40 000 m².
Le retour dans sa résidence principale
La capitale s’est vidée de 11% à 12% de ses habitants, soit environ 189 000 personnes, selon l’Insee. Un phénomène similaire a été observé dans d’autres grandes villes de France. Ces habitants, qui sont partis se mettre au vert, auront « la possibilité de rentrer à leur domicile principal pour reprendre une activité professionnelle ou scolariser les enfants », même si cela nécessite de voyager plus de 100 km, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il faudra dans ce cas se munir de l’attestation de déplacement au-delà de 100 km.
Le retour des transports en commun
Dans tous les transports publics, le port du masque sera obligatoire à partir de l’âge de 11 ans. Les transports franciliens seront réservés, pendant les heures de pointe (entre 6h30 et 9h30, puis entre 16 et 19 heures), aux personnes munies d’une attestation d’employeur ou pouvant faire valoir un « motif impérieux ».
Par ailleurs, les déplacements interrégionaux seront « très fortement limités » avec une « offre volontairement réduite » (20 à 30% des TGV et Intercités) et soumis aux limitation concernant les déplacements. L’accès à un TGV sans autorisation, ou aux transports franciliens en heure de pointe sans justification, ou encore le non-respect du port du masque dans les transports, pourront faire l’objet d’une verbalisation de 135 euros.
Le retour des rassemblements
Les « rassemblements organisés sur la voie publique ou dans des lieux privés seront limités à 10 personnes », a déclaré le Premier ministre jeudi dernier. Ce seuil pourra être réexaminé à partir du 2 juin. Pour prendre le moins de risques possibles, il faudra continuer à appliquer les gestes barrières, a précisé le ministre de l’Intérieur. Pas question donc, de grandes embrassades pour ces retrouvailles.
Les plus faibles n’auront pas de « confinement obligatoire » après le 11 mai, mais ces personnes, « âgées ou malades de pathologies comme l’obésité, le diabète » ou souffrant « d’insuffisance respiratoire », sont appelées à « conserver dans toute la mesure du possible des règles de prudence très strictes », a indiqué Olivier Véran. Dans ce cadre, le gouvernement ne prévoit pas « d’assouplissement supplémentaire » dans les Ehpad.
Toujours non pour d’autres retours
Les restaurants, cafés et bars restent fermés jusqu’à nouvel ordre. Et mauvaise nouvelle pour les mariés du printemps, les noces sont reportées jusqu’à nouvel ordre, « sauf urgence manifeste appréciée par l’officier d’état-civil », selon le gouvernement.
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