L’écrivain Michel Houellebecq a publié une lettre dans laquelle il se confie sur sa vision du monde après la crise sanitaire.
Depuis plusieurs mois, le monde entier fait face à une crise sanitaire inédite liée à la pandémie de coronavirus. L’issue de cet épisode est encore incertain. Si de nombreuses personnes aimeraient y voir un signe d’avenir meilleur, Michel Houellebecq ne partage visiblement pas cet avis. Dans sa lettre lue par Augustin Trapenard sur France Inter, le lauréat du goncourt en 2010 évoque la situation actuelle et rejoint son confrère Frédéric Beigbeder qui estime que « le confinement ne change pas grand-chose » au quotidien d’un écrivain. « Question vie sociale ça ne change à peu près rien » reconnaît Michel Houellebecq qui nuance « un écrivain, ça a besoin de marcher ». Au fur et à mesure qu’il expose ses idées, cite des confrères, évoque ce contexte si particulier, l’auteur de « Soumission » se confie sur sa vision de l’après crise.
L’écrivain est catégorique sur la sortie de la crise
En évoquant la peste qui « a beaucoup intéressé les écrivains », Michel Houellebecq dit ne pas croire « une demi-seconde aux déclarations du genre ‘rien ne sera plus jamais comme avant’ ». Et il insiste, « au contraire, tout restera comme avant. Le déroulement de cette épidémie est même remarquablement normal ». Celui qui a été décoré de la légion d’honneur par Emmanuel Macron explique : « Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certaines mutations en cours ». Michel Houellebecq prend exemple sur les évolutions technologiques qui ont pour principales conséquences de « diminuer les contacts matériels et surtout humains ». Selon lui, « l’épidémie de coronavirus offre une magnifique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines ». Et il conclue sa lettre par cette phrase : « Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire ».
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