Pas question pour Roselyne Bachelot de commenter la stratégie du gouvernement face à la pandémie. L’ancienne ministre de la santé refuse d’ « instrumentaliser cette affaire » explique-t-elle à un journaliste du Daupiné Libéré. Et n’épargne pas ces anciens collègues qui ne s’en gênent pas.
Quand Roselyne Bachelot a quelque chose à dire, elle ne mâche pas ses mots, même quand cela concerne ses anciens collègues. Ce 4 mai, l’ancienne ministre de la santé, que la crise sanitaire a fait revenir en grâce, n’a pas hésité à tacler sa famille politique. Lorsqu’un journaliste du Dauphine Libéré lui a demandé son avis sur la gestion de la pandémie par le gouvernement, Roselyne Bachelot a refusé d’ « hurler avec les loups ». « Je n’instrumentaliserai pas cette affaire, et je regrette que cette instrumentalisation soit à l’œuvre. », explique-t-elle. Quand on lui a fait remarquer que beaucoup, dont chez Les Republicains, ne s’en sont pas privés, elle a répliqué.
« Oui. Des gens se plaignent qu’il n’y aurait pas eu assez de réactivité. (…) Aujourd’hui, chacun met les mains dans le cambouis. Mais ça me gêne beaucoup cette façon de donner des leçons alors que chacun était en situation d’agir », a-t-elle rappelé. Elle n’a pas hésité à pointer du doigt les politiques de tout bord. « C’est de toute façon après qu’on pourra juger si telle ou telle mesure a été prise au bon moment. Vraiment… ceux qui se vautrent dans l’écharpe de la lucidité a posteriori ne méritent pas qu’on s’en préoccupe. » Elle en sait quelque chose : les reproches d’avoir été trop prudente durant l’épidémie de la grippe H1N1 semblent désormais bien loin…
Roselyne Bachelot, solidaire avec le gouvernement
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ancienne ministre fustige les différents acteurs politiques. Le 28 avril dernier sur LCI, elle appelait chacun à balayer devant sa porte. Depuis le début de la crise, celle qui est désormais chroniqueuse s’est montrée particulièrement solidaire avec le gouvernement. Elle n’a pas manqué de pointer du doigt ceux qui voudraient saisir l’opportunité pour faire avancer leur propre intérêt politique ou simplement affaiblir le pouvoir en place. Selon Roselyne Bachelot, le temps n’est pas à la politique.
Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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