Le 11 mai, les écoles devraient rouvrir pour certaines classes sur la base du volontariat, alors que le conseil scientifique avait plaidé pour un retour des élèves en septembre. Dans Paris Match, publié ce jeudi 30 avril, Brigitte Macron explique pourquoi, selon elle, il faut rouvrir les écoles dès le mois de mai.
« On comprend que son avis a compté dans la décision du président et de Jean-Michel Blanquer, qu’elle soutient depuis le début du mandat », peut-on lire ce jeudi 30 avril dans les colonnes de Paris Match. L’influence de Brigitte Macron dans le choix du chef de l’État d’opter pour un retour à l’école dès le 11 mai avait déjà été évoquée par Le Figaro. Si Emmanuel Macron s’en était tenu à l’avis donné par le conseil scientifique, les écoles n’auraient rouvert qu’en septembre. Mais l’alerte de la première dame semblerait avoir eu du poids face au discours des médecins qui reconnaissent tout de même que chez les enfants la charge virale serait finalement moins importante que ce que l’on pouvait penser juste avant le début du confinement. Ce qui pousse certains, comme Brigitte Macron à plaider pour « un retour rapide des élèves en classe ».
« Si on ne retourne pas à l’école, je pense que la vie aura du mal à reprendre. Mais ça n’engage que moi », explique à Paris Match l’ancienne professeure de Français qui craint un certain décrochage et indique que, selon elle, beaucoup de « petits » ne lisent plus. « Lisez », avait pourtant lancé son mari lors de son allocution télévisée du 16 mars dernier. Les CP, qui apprennent justement la lecture, feront partie des premiers élèves qui pourront retourner à l’école dès le 11 mai, sur la base du volontariat, dans des classes de 15 enfants maximum. Certains syndicats d’enseignants et certaines municipalités craignent un trop grand risque sanitaire, mais d’autres personnalités, comme Brigitte Macron ont davantage peur du retard scolaire qui pourrait être accumulé, et s’avérer pour quelques élèves en grande difficulté difficilement rattrapable.
« Comme prof, je sais que, après deux mois sans école, c’est déjà difficile de les reconnecter, alors imaginez après une interruption de quatre ou cinq mois ! Pour les CP, ce serait catastrophique. Personnellement, je serai rassurée de les revoir en classe en mai », explique la première dame à Paris Match, qui précise qu’elle dit cela tout en « mesurant les mille obstacles que le ministère et les mairies vont devoir surmonter ».
Une urgence pour lutter contre les « violences familiales »
Ce retour à l’école est compliqué à organiser, mais il est nécessaire pour certains enfants qui ont disparu des écrans radars de l’Éducation nationale ou vivant dans un contexte familial très compliqué voire dangereux. Comme pour les violences conjugales, une augmentation des mauvais traitements envers les enfants a été observée. « Ça explose. Au 119 (NDLR : numéro d’urgence pour les enfants en danger), les appels ont doublé », explique Brigitte Macron, connue aussi pour son engagement contre le harcèlement scolaire. Paris Match affirme qu’elle « s’active » aux côtés du secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, Adrien Taquet.
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