Depuis ce 27 avril, les pharmacies ont à nouveau l’autorisation de commander des masques pour les vendre au grand public. Mais cela ne concerne que les masques en tissu, lavables et jetables, pas les FFP2 et masques chirurgicaux. Seule la moitié des officines devrait pouvoir s’en procurer.

Pas la peine de vous ruer en pharmacie dès aujourd’hui. Depuis ce lundi 27 avril, les pharmaciens ont à nouveau le droit de commander certains types de masques pour la vente au grand public. Il faut donc prendre en compte le temps de livraison.

Et pour l’Ordre des pharmaciens, qui s’est exprimé sur Franceinfo, seule la moitié des 22.000 officines existant en France devraient être en capacité de se fournir. 

Il ne serait pas consciencieux d’aller se précipiter dans les officines pour aller acheter ces masques.

« Ces masques sont faits dans un but bien précis, à savoir envisager le déconfinement du public, explique à Franceinfo Pierre Béguerie, président de la section A de l’Ordre des pharmaciens. Donc, quelque part, les gens ont du temps pour acheter ces masques. Il ne serait pas consciencieux d’aller se précipiter dans les officines pour aller acheter ces masques. »

Des masques « grand public » proposés en pharmacie

Attention : les masques qui seront proposés ne seront que des masques « grand public », donc non-sanitaires. Ils seront en tissu, lavables ou jetables, de type 1 et 2, correspondant aux normes de l’Afnor et de l’Agence nationale de sécurité du médicament. 

Ce dimanche, un arrêté du ministère de la Santé publié au Journal officiel les décrit comme « des masques non-sanitaires fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables ».

Selon le ministère de la Santé, ces masques seront vendus entre deux et cinq euros, rapporte Le Figaro. Ceux qui sont réutilisables pourraient coûter plus cher.

Les masques FFP2 et les masques chirurgicaux ne sont toujours pas disponibles à la vente. Ils demeurent réservés au personnel soignant et aux malades. Mais les masques de type 1, filtrant 90% des particules, sont considérés comme « équivalents » aux masques chirurgicaux, indique au Parisien Gilles Bonnefond, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine.

La cacophonie autour des masques

La tension monte au sujet de l’approvisionnement en masque, alors que la date de début du déconfinement, le 11 mai, approche, et que plus de Français vont être amenés à retourner au travail, prendre les transports, ou aller à l’école. L’Académie de médecine a plusieurs fois recommandé le port généralisé du masque. Cette semaine, le gouvernement doit présenter son plan de déconfinement pour vote à l’Assemblée, et celui-ci devrait décider de l’obligation ou non du port du masque.

De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, réclame le port obligatoire du masque sur tout le réseau francilien de transports en commun dès le 11 mai. De même que Air France et la SNCF le réclament pour les trains et avions.

Cependant, la France n’a toujours pas de stocks de masques suffisants, et le gouvernement assure que le nombre de masques produits ou achetés de l’étranger atteindra les 25 millions d’unité par semaine à partir de fin avril.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a ainsi avancé qu’à partir du 11 mai, chaque Français pourra se fournir en masques « grand public », « lavables » et réutilisables. Il reviendrait aux mairies d’organiser leur mise à disposition.

Ce weekend, des habitants de quelques communes ont reçu par courrier un premier masque, et avec à la clé pour certains, une mauvaise surprise. Ainsi, à Valence, des habitants se sont plaints que les masques étaient beaucoup trop grands. Leur taille est censée se réduire après lavage.

Sachez que l’Afnor, qui fournit le modèle de masque barrière à coudre chez soi, a mis en place sur son site un annuaire départemental pour créer un lien entre particuliers proposant des masques qu’ils ont réalisés en répondant à leurs critères, et ceux qui en cherchent.

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