Le mystère autour des maladies liées au vapotage pourrait s’évanouir. En effet, les scientifiques auraient confirmé les précédents soupçons concernant un des ingrédients de la cigarette électronique. On vous explique.

En octobre 2019, la revue médicale “New England Journal of Medicine” expliquait que sur un panel de 17 personnes frappées par des maladies pulmonaires, causées par la cigarette électronique, les symptômes étaient les mêmes : comme une exposition aux gaz toxiques. “Il semble que ce soit une sorte de lésion chimique directe, similaire à ce qu’on pourrait voir lors d’une exposition à des émanations chimiques toxiques, des gaz ou des agents toxiques” expliquait le docteur Brandon Larsen, de l’hôpital Mayo Clinic Arizona.

Un ingrédient en cause

En quelques semaines, plus de 2000 personnes auraient été touchées par certains effets négatifs du vapotage, selon Glamour. Le magazine rappelle également que 39 personnes sont décédées, rien qu’aux États-Unis. Si l’huile de vitamine E avait été dénoncée en septembre dernier comme possible cause de maladie, aujourd’hui les scientifiques s’accorderaient à dire qu’elle en est la cause principale.

Également connue sous le nom d’acétate, la vitamine E serait inoffensive lorsqu’elle est utilisée comme gélule ou sous forme d’huile à appliquer sur la peau, mais pourrait s’avérer extrêmement nocive une fois inhalée ou chauffée. Selon Glamour, les scientifiques jugeraient cette molécule responsable des maladies liées au vapotage, notamment dans son utilisation dans les recharges au cannabis, vendues au marché noir.

Quelle réglementation ?

Ces analyses apportent la preuve directe que l’acétate de vitamine E est le principal responsable de lésions dans les poumons” rapporte Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Donald Trump a annoncé dans une conférence de presse vouloir faire passer de 18 à 21 ans l’âge légal pour acheter des cigarettes électroniques.

Les pays partent en guerre contre le vapotage. À New-York et San-Francisco, il est dorénavant interdit par la loi de vapoter dans l’espace public. Une décision similaire a été prise en Inde. En France, Marion Adler, médecin et tabacologue à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, interrogée sur France Culture, tente de tempérer : “ Si vous mettez n’importe quel produit dedans et en particulier des produits huileux qui ne sont absolument pas faits pour rentrer dans nos poumons, le risque de développer des maladies pulmonaires est énorme, et c’est ce qui s’est passé aux États-Unis.” Avant de recontextualiser la vapoteuse : “La cigarette est absolument dangereuse à 100% et on peut estimer la cigarette électronique à 5% de la dangerosité de la cigarette”.

Source: Lire L’Article Complet