Face à la pandémie de coronavirus, les Fashion Weeks sont plus vulnérables que jamais. Le British Fashion Council a pourtant annoncé maintenir sa prochaine semaine de la mode, mais de façon digitale et en mixant les collections masculines et féminines. Explications.
C’est une décision inédite. Alors que, depuis quelques mois, le monde vit au rythme du coronavirus, l’industrie de la mode est considérablement ébranlée par la crise sanitaire. Arrêt de la production textile, baisses des ventes, annulation de la Fashion Week Haute Couture de Paris ainsi que les semaines de la mode masculine de Paris, Londres et Milan… le calendrier de la scène mode semble se vider petit à petit. Mais comment les designers vont-ils présenter leurs nouvelles collections dans un tel contexte ? Ce lundi 20 avril, le British Fashion Council a révélé sa nouvelle initiative, qui s’impose comme un premier élément de réponse.
Des défilés en ligne et mixtes
Le 12 juin prochain, la capitale anglaise devait lancer sa traditionnelle Fashion Week masculine, annulée il y a quelques semaines. À la place, le British Fashion Council a annoncé dans un communiqué officiel lancer sa première semaine de la mode digitale, où elle fera coïncider les collections homme et femme. Celle-ci se déroulera pendant trois jours et sera accessible à tous sur une plateforme qui sera disponible pendant douze mois.
« En créant une plateforme culturelle de la Fashion Week, nous adaptons l’innovation numérique pour mieux répondre à nos besoins d’aujourd’hui et créons une vitrine mondiale pour l’avenir, a déclaré Caroline Rush, directrice du British Fashion Council. Les créateurs pourront partager leurs histoires, et pour ceux qui en ont, leurs collections, avec une communauté mondiale plus large ». Au programme : des présentations de collections donc, mais aussi des interviews, podcasts et présentations de showrooms.
Cette décision inédite commence à dessiner le contour de la mode de demain, alors que l’industrie peine à savoir de quoi sera fait son avenir. « Il est essentiel de regarder vers l’avenir et saisir cette opportunité de changer et d’innover », explique Caroline Rush.
Face à tant de changements, certains commencent déjà à s’interroger sur la faisabilité des semaines de la mode de prêt-à-porter du mois de septembre, qui se tiennent traditionnellement à New York, Londres, Milan et Paris. Si la situation ne s’améliore pas, les créateurs affiliés au British Fashion Council présenteront très probablement leurs collections via cette plateforme, mais quid des autres capitales de la mode ?
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