Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !
Celui que l’on a surnommé le nouveau Bébel est l’un des acteurs préférés des Français. Retour sur une carrière riche en succès et en surprises.
« J’aime le chaud-froid, le sucré salé, être capable de jouer des choses exagérées et dramatiques dans le même film. Tout comme dans ma vie, je peux être très drôle et parfois presque éteint. » Ces mots semblent parfaitement résumer la carrière de Jean Dujardin qui, depuis vingt ans déjà, a conquis le public français dans des comédies débridées comme dans des partitions beaucoup plus graves. Résultat : à 47 ans, la star n’est plus seulement l’héritier de Jean-Paul Belmondo, le trublion de la comédie ou le chouchou des Américains. Il est tout simplement inclassable.
1999 : Sacré Loulou, dans « Un gars, une fille »
C’est d’abord comme comique, dans la bande des Nous Ç Nous qu’il forme notamment avec son pote Bruno Salomone, que le public le découvre. Mais c’est à la télévision que le jeune homme, alors âgé de 27 ans, explose : nous sommes en 1999 et la mini-sitcom Un gars, une fille change sa vie. Sa partenaire à l’écran Alexandra Lamy le devient à la ville (de 2003 à 2013) et Jean Dujardin gagne le cœur des téléspectateurs. Chaque soir sur France 2 pendant quatre ans, il est le Loulou couard, roublard et touchant de l’hystérique Chouchou. Le cinéma lui fait illico les yeux doux, lui offrant des premiers rôles dans Ah ! si j’étais riche, Les Dalton ou encore Le Convoyeur.
2006 : Le triomphe d’un abruti, dans « OSS 117, Le Caire Nid d’espions«
Si Brice de Nice, adapté de l’un de ses anciens sketches, est un carton avec ses 4,5 millions d’entrées en 2005, la critique, elle, moins sensible que les ados aux blagues potaches du « surfeur qui casse », ne suit pas. L’ego de l’acteur s’en remet rapidement l’année suivante : son rôle d’espion flambeur, stupide, sexiste et raciste dans la parodie de James Bond, OSS 117, Le Caire Nid d’espions, lui vaut une nomination aux César et le surnom de « nouveau Bébel ». Le film est un tel succès qu’il aura deux suites : OSS 117 : Rio ne répond plus (en 2009) et Alerte rouge en Afrique noire prévue en 2021, sous la direction de son ami Nicolas Bedos.
2011 : La classe américaine, dans « The Artist »
Fidèle en amitié et audacieux, Jean Dujardin accepte un projet auquel peu de gens croient cette année-là : un film muet en noir et blanc réalisé par son ami, le réalisateur d’OSS 117, Michel Hazanavicius. « J’ai découvert que le film muet est presque un avantage. Vous devez juste penser au sentiment que cela peut montrer. Aucune ligne ne le pollue. Il n’en faut pas beaucoup – un regard, un battement de cils – pour que l’émotion soit vive. » Le risque paie : avec The Artist, il séduit à nouveau le public et remporte le prix d’interprétation à Cannes et aux Oscar. Dujardin devient le premier Français de l’histoire à obtenir la récompense suprême du cinéma américain ! Hollywood lui ouvre alors les bras : il donne la réplique à George Clooney dans Monuments Men et à Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese.
2012 : Les copains d’abord, dans « Les Infidèles »
Aux yeux du grand public, Jean Dujardin est indissociable de Guillaume Canet et de Gilles Lellouche. Avec le premier, qu’il connaît depuis les bancs de l’école primaire dans les Yvelines, il y a eu Les Petits Mouchoirs et sa suite. Avec le second, il a joué La French et co-réalisé la comédie à sketches Les Infidèles. Leur complicité n’était pourtant pas acquise : c’est grâce à la persévérance et à l’amitié de leurs ex-compagnes, Mélanie Doutey et Alexandra Lamy, qu’ils sont finalement devenus inséparables à la ville comme à l’écran.
2018 : Le caméléon, dans « I Feel Good »
« Je ne me sentirai jamais légitime ou arrivé. Je m’angoisse à chaque fois. Je recrée du doute et donc du plaisir. » Jean Dujardin n’aime pas se reposer sur ses lauriers. Il préfère surprendre en jouant le frère voleur et menteur de Yolande Moreau dans la comédie transgressive de Gustave Kervern et Benoît Delépine I Feel Good. « Je n’ai de toute façon aucun problème avec mon image. J’ai l’impression de la flinguer à chaque fois… » explique-t-il alors. On le croit volontiers : la même année, il tourne Le Daim, une comédie d’auteur très singulière dans laquelle il se transforme en serial killer obsédé par un blouson. Les cinéphiles s’enflamment. À l’aube de la cinquantaine, tout semble lui sourire : en 2018, il épouse aussi Nathalie Péchalat – mère de sa fille Jeanne et patineuse artistique, avec laquelle il partage sa vie depuis 2014.
2019 : Entrée dans l’Histoire , dans « J’accuse »
Il en a fait du chemin depuis Brice de Nice ! Le 13 novembre, Jean Dujardin sera le héros de J’accuse, un film historique de Roman Polanski centré sur le lieutenant-colonel Picquart qui, douze années durant, tentera de réhabiliter le capitaine Dreyfus et de trouver le vrai traître au sein de son armée. L’occasion pour l’acteur de montrer un visage inédit, tout en dignité et en retenue, à travers l’œil d’un des grands metteurs en scène de son époque qui a déjà raflé le Lion d’argent du grand Prix du Jury au Festival de Venise, en septembre dernier. Une victoire de bon augure pour que le comédien décroche enfin le César qu’il n’a encore jamais obtenu ?
« J’accuse », de Roman Polanski, avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner. 2 h 12. Sortie le 13 novembre 2019.
Voir la bande-annonce :
https://youtube.com/watch?v=cZ6q-c4Bues%3Frel%3D0%26showinfo%3D1
A lire aussi :
⋙ Jean Dujardin se confie sur sa relation avec sa fille : « C’est de l’ordre d’un amour absolu »
⋙ Cinéma : on a adoré « La Belle Époque », avec Daniel Auteuil et Guillaume Canet
⋙ Photo – Jean Dujardin publie un cliché de lui à 15 ans qui fait fondre les internautes
Source: Lire L’Article Complet