Le 9 avril dernier, Emmanuel Macron avait rendu visite au professeur Didier Raoult. Pour RFI, le chef de l’Etat a précisé les raisons de sa visite à Marseille, et affiché son soutien au scientifique parfois controversé.
La relation de confiance prend réellement corps le 9 avril dernier. Ce jour-là, Emmanuel Macron se rend en personne à Marseille pour faire la rencontre du professeur Didier Raoult, ce désormais célèbre scientifique controversé, dont le traitement à base de chloroquine pour soigner le Covid-19 a littéralement coupé la France en deux, entre défenseurs et détracteurs. Auparavant, le chef de l’Etat et le professeur s’étaient déjà entretenus par téléphone et avaient échangé longuement. Ces coups de fil avaient déjà fait évoluer les choses. Le 9 avril, Didier Raoult a gardé la primeur de sa dernière étude pour Emmanuel Macron. Cette ultime rencontre a-t-elle fini de convaincre Emmanuel Macron ? Lors d’une interview accordée à RFI, mardi 14 avril, le président de la République a fixé le cap : comme tous les autres traitements, la combinaison hydroxychloroquine-azithromycine a l’attention du chef de l’Etat, mais doit passer les phases de tests et d’essais cliniques.
« Je suis passionné »
Emmanuel Macron a précisé au média la raison première de sa visite à Marseille : « Moi, mon rôle, et ce que j’ai fait en me rendant chez le professeur Raoult, c’est de m’assurer que ce sur quoi il travaille […] rentrait bien dans le cadre d’un protocole d’essai clinique, qu’on pouvait aller vite pour s’assurer, en tout cas regarder, avec des méthodes qui doivent être simples mais rigoureuses, si ça marchait ou ne marchait pas« , a expliqué le chef de l’Etat, qualifiant le scientifique de « sommité ». Plus tard au cours de l’entretien, le président assure que la bithérapie du professeur doit être « testée ». « Je suis convaincu que c’est un grand scientifique, et je suis passionné par ce qu’il dit et ce qu’il explique », a insisté le chef de l’Etat. Cependant, malgré cette confiance affichée, Emmanuel Macron n’a pas ouvert la porte à un traitement tous azimuts de la population française ou des malades. Le président a insisté sur le besoin de tester les soins proposés par le professeur marseillais et d’accélérer les essais cliniques à ce sujet. Une confiance, d’accord, mais pas complètement aveugle.
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