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Le gouvernement travaille sur une application qui permettrait d’identifier les personnes infectées par le Covid-19 afin de limiter la propagation du virus. A quoi pourrait-elle ressembler ? On fait le point.
Déconfinement progressif, levée des restrictions par région, identification des personnes immunisées, déconfinement « sectoriel »… Autant de scénarios de sortie du confinement sur lesquels travaillent le gouvernement. Le but ? Eviter une « deuxième vague » de contamination.
Pour y parvenir, l’exécutif planche également sur une application de traçage des malades du Covid-19. L’idée ? « Limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission« , explique Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, dans un entretien accordé au Monde . Mais comment pourrait fonctionner cette plateforme ?
Une application basée sur la technologie Bluetooth
Cette application, en cours de développement par l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), pourra être utilisée sur la base du volontariat. Elle a pour objectif « de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, afin qu’elles se fassent tester elles-mêmes, et si besoin qu’elles soient prises en charge très tôt, ou bien qu’elles se confinent », explique Cédric O.
Pour ce faire, « StopCovid » aura recours à la technologie Bluetooth, qui permet de relier des appareils numériques entre eux. Ainsi, « lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’un enregistre les références de l’autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique », précise le secrétaire d’Etat au numérique.
Limiter le « potentiel intrusif de cette application »
Olivier Véran l’assure : ces données seront anonymes. L’application est d’ailleurs développée sous le contrôle de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). « Personne n’aura accès à la liste des personnes contaminées, et il sera impossible de savoir qui a contaminé qui », ajoute le ministre de la Santé dans Le Monde.
Des précisions qui ne suffisent pas atténuer les inquiétudes de certains. C’est pourquoi la Cnil souhaite limiter le « potentiel intrusif » de ce type d’application. « Il faut que les citoyens sachent quelles données les concernant sont susceptibles d’être traitées, par qui, pour quelle finalité, dans quelles conditions, et avec qui les données sont partagées », explique à l’AFP Marie-Laure Denis, la présidente de la commission.
Une étude menée par l’université d’Oxford (Royaume-Uni) et publiée dans la revue Science, s’est penchée sur l’intérêt d’une telle application. Ses conclusions indiquent qu’elle peut aider à endiguer l’épidémie de coronavirus si elle est utilisée par 60 % de la population.
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