Si le confinement est censé nous protéger contre le coronavirus, il représente toutefois un risque pour certains enfants qui se retrouvent enfermés avec leurs parents violents. L’animatrice Julie Andrieu et les comédiens Frédéric Bouraly, Valérie Karsenti et Alix Poisson, marraines et parrain de l’association L’Enfant Bleu, appellent l’entourage des enfants victimes de maltraitance à agir.

Une nouvelle campagne de prévention 

Ce lundi 30 mars, Adrien Taquet, ministre des Solidarités et de la Santé, lance une campagne de prévention contre les violences faites aux enfants. Dans une courte vidéo, le gouvernement rappelle que « chaque jour, des milliers d’enfants sont maltraités par leurs proches », que ce soit des violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Le spot rappelle que les victimes et les personnes qui ont un doute, même faible, peuvent contacter le 119 pour obtenir de l’aide.

Le 119, numéro d’Enfance en danger

En cas de violences suspectées ou avérées sur un enfant, il est toujours possible de joindre le Service téléphonique gratuit 119-Allo Enfance en Danger. Un geste simple, qui peut sauver la vie d’un enfant. Un point hebdomadaire entre le Ministre et les responsables du 119-Enfance en danger sera fait pour suivre l’évolution de la situation des violences recensées. Par ailleurs, les associations de protection de l’enfance restent plus que jamais à l’écoute :

  • La Voix De l’Enfant (01 56 96 03 00),
  • L’enfant Bleu -Enfants maltraités (01 56 56 62 62),
  • Colosse aux pieds d’argile (07 50 85 47 10)
  • Stop maltraitance / Enfance et Partage (0 800 05 1234)
  • En cas de danger immédiat, les témoins peuvent joindre Police secours au 17. 

Des permanences dans les tribunaux pour enfants

Alors que les tribunaux sont fermés au public pour éviter la propagation du virus, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a décidé de maintenir des permanences dans chaque tribunal pour traiter les procédures d’urgence et prendre des mesures pour protéger les enfants exposés à une situation de danger. Des ordonnances de placement provisoire dans des services de la protection de l’enfance pourront ainsi être décidées.

Sensibiliser les enfants et le grand public

Mais pour assurer la protection des enfants, il est important que chacun se sente concerné et redouble de vigilance. C’est pourquoi, Adrien Taquet demande aux chaînes de télévision, radios, plateformes internet et réseaux sociaux de relayer des messages de prévention et de promotion du 119-Enfance en danger pour favoriser une plus grande vigilance collective. 

  • Maltraitance infantile : comment réagir ?

    Quels sont les signes qui doivent alerter l'entourage et comment réagir face à un cas de maltraitance infantile ? Conseils et numéros d'urgence.

Confinement et parentalité : un soutien lancé par le collectif #NousToutes

Le collectif #NousToutes lance « Confinement & Parentalité«  en guise de prévention des « pétages de plombs » parentaux. Car, si le confinement est l’occasion pour les parents de passer (beaucoup) de temps avec leurs enfants, la patience de certains risque parfois d’être mise à rude épreuvev. « Et parfois, nos mots ou nos gestes peuvent heurter, blesser. On peut avoir des comportements durs qu’on regrette juste après » souligne le collectif qui propose un système de soutien aux parents pour les aider à tenir le coup et à ne jamais être violents avec leurs enfants. Le principe : un groupe WhatsApp, déjà rejoint par plus de 4 000 parents, distillant quotidiennement une idée d’activité facile à faire à la maison (sans écrans), une idée de dessin animé, activité en ligne, ou un conseil pour décompresser.

Un petit garçon de 6 ans est décédé

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Voir un exemple

Le 27 mars, Daoudja, âgé de 6 ans, a été admis à l’hôpital Necker à Paris, après avoir été frappé à la tête par son père, dans leur domicile de Tremblay (Seine-Saint-Denis). Le petit garçon a été hospitalisé avec des lésions cérébrales. Absente de l’appartement, c’est sa mère qui a prévenu les pompiers, après avoir elle-même été avertie par l’un de ses aînés quand son petit frère a commencé à convulser. Déclaré en état de mort cérébrale, le petit garçon est décédé le 29 mars, des suites de ses blessures, sans jamais avoir repris connaissance, indique Le Parisien. Son père, qui a reconnu les faits, a également admis avoir porté des coups sur d’autres de ses enfants, et a été placé en détention provisoire. Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête « pour violences ayant entraîné une infirmité permanente et des lésions cérébrales irréversibles sur un mineur de 15 ans par ascendant », des faits qui vont désormais être requalifiés suite aux décès de l’enfant. Ce cas dramatique montre que le confinement représente un risque certain pour les enfants maltraités

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