Une enquête du Point révèle que la France pourrait effectuer depuis le 13 mars entre 150 000 à 300 000 tests par semaine, mais n’a pas choisi de se tourner vers cette opportunité.

Depuis la mi-mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conseillé aux états de pratiquer des dépistages sur leurs populations afin d’endiguer la pandémie. D’après une enquête menée par le Point et publiée vendredi 3 avril, la France aurait pu procéder à des dépistages massifs et ce dès le 13 mars et précise même “entre 150 000 à 300 000 tests par semaine”, mais ce n’est pas la stratégie sanitaire qui a été retenue.

Alors, pourquoi ce choix ?

La Corée du Sud et l’Allemagne ont opté pour ce dépistage massif de la population afin de stopper le virus, mais pas notre pays.

Le gouvernement a d’abord avancé qu’il y avait une pénurie de tests. Mais d’après le Point, une solution est possible et elle viendrait des laboratoires vétérinaires, aussi appelés laboratoires départementaux.

Ces laboratoires publics, au nombre de 75 sont étalés sur l’ensemble du territoire français et sont disponibles immédiatement. Ils ont déjà fait part de leur disponibilité depuis la mi-mars pour réaliser des tests.

C’est d’ailleurs ce type de laboratoires qui a effectué les tests pendant les crises de la vache folle ou de la peste aviaire, ils ont réalisé des dizaines de milliers de tests… par jour !

Jean-Pierre Barreaud, président du laboratoire d’analyses départementales de la Creuse explique son désarrois : « Le Covid-19 appartient à la même famille que les autres coronavirus ! ». Et il est soutenu par Jean-Louis Hunault, président du SIMV (Syndicat de l’industrie du médicament et du diagnostic vétérinaires) : « Il suffirait de vérifier auprès de l’Institut Pasteur que nos kits sont fiables, de les adapter au besoin. C’est l’affaire de quelques jours »

Malgré la prise de contact avec le gouvernement, leur solution est restée lettre morte et le gouvernement a fait la sourde oreille, toujours d’après les informations du Point. Pour l’heure aucune réponse officielle n’a été formulée par le ministère de la Santé, si ce n’est : « C’est à l’étude. Nous avons des normes réglementaires à respecter. »

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