Manu Dibango, Patrick Devedjian, Pape Diouf… depuis quinze jours, Emmanuel Macron est obligé d’enchaîner les hommages aux personnalités emportées par le coronavirus.
Le monde entier est touché par une crise sanitaire majeure : le coronavirus. Alors que de nombreuses précautions sont prises, la maladie virale continue de toucher des milliers de de personnes chaque jour, provoquant de nombreuses morts. Ainsi, Emmanuel Macron, en plus d’être pleinement mobilisé pour lutter contre les effets de la crise, a dû prendre une regrettable habitude depuis plusieurs semaines : rendre hommage à des personnes emportées par le coronavirus. Le président de la République aurait surement préféré ne jamais avoir à rendre ces hommages, qui signifient que la maladie se propage.
Sur les 20 derniers communiqués publiés par l’Elysée, la moitié sont des hommages à des personnalités disparues, essentiellement du coronavirus. Depuis le 24 mars, il a ainsi rendu hommage par ordre chronologique au musicien Manu Dibango, à l’ancien ministre Patrick Devedjian, au journaliste Henri Tincq, à l’élu communiste Jean-Charles Nègre, au héros de la libération de Paris Rafael Gomez Nieto et à l’ancien entraîneur de l’OM Pape Diouf, tous décédés du COVID-19, mais aussi à d’autres personnalités comme le dessinateur Albert Uderzo, le journaliste Pierre Bénichou, le député Jean-François Césarini, ou l’ancien sélectionneur des Bleus Michel Hidalgo, également décédés.
Les présidents face à la mort
Les présidents de la République sont souvent confrontés à la mort, et ces épisodes marquent durablement leur mandat. Ainsi, le 19 août 2008, Nicolas Sarkozy apprenait la mort de dix soldats français de la force de l’Otan en Afghanistan. Deux jours après, il présidait la cérémonie d’hommage national aux Invalides et faisait face à la douleur des familles des victimes. « Un des moments les plus terribles » de son mandat présidentiel, comme l’avait ensuite raconté Franck Louvrier, son chargé de sa communication.
Plus récemment, en mai 2019, deux soldats des forces spéciales, Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont, ont été tués lors de la libération des otages au Burkina Faso. Lors de la cérémonie d’hommage, Emmanuel Macron faisait à son tour face aux familles des victimes. « C’est très lourd, douloureux« , avait confié un proche du président, évoquant au passage sa « très grande solitude« . Et d’ajouter : « C’est le plus difficile d’être devant les familles, parce qu’en tant chef des armées, il a pris une décision, qui est de sa responsabilité. »
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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