Les violences conjugales ont augmenté en France depuis le début du confinement. La Seine-Saint-Denis a donc eu l’idée de financer des chambres d’hôtel pour éloigner les compagnons violents sur décision de justice.

Afin de permettre la sécurité des victimes de violences domestiques lors du confinement, le département de la Seine-Saint-Denis a décidé, lundi 30 mars, de financer des chambres d’hôtel dans lesquelles les conjoints violents seront contraints de rester sur décision de justice. Cette initiative est en lien direct avec le tribunal de Bobigny.

« Dans la période de confinement, pour qu’une femme ait plus de chance d’être en sécurité, il faut évincer l’homme violent du domicile. C’est beaucoup plus compliqué pour une femme de partir avec ses enfants à l’hôtel », explique à l’AFP Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire départemental de Seine-Saint-Denis des violences envers les femmes.

« Avec cette nouvelle initiative, qui nous l’espérons sera déployée dans d’autres territoires, nous nous assurons de l’éloignement des conjoints violents lorsque la justice a prononcé leur éviction du domicile familial », indique Stéphane Troussel, le président du département qui va prendre en charge le financement de 10 chambres d’hôtel pendant toute la période de confinement.

Ces violences conjugales ou intrafamiliales sont exacerbées depuis le début du confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus., certains parlent même d’une « séquestration légale ».

Jeudi dernier, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a affirmé que les violences conjugales avaient augmenté de 36% dans la zone de la préfecture de police de Paris, dont fait partie la Seine-Saint-Denis. La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé samedi l’installation de « points d’accompagnement éphémères » dans des centres commerciaux pour accueillir les victimes de violences conjugales, dont les déplacements sont limités et la prise en charge rendue compliquée par le confinement.
Les pharmacies sont également des lieux d’accueil. Le gouvernement a mis en place un dispositif qui va permettre aux victimes de leur signaler les violences dont elles sont l’objet.

Il existe aussi en France une plateforme, arretonslesviolences.gouv.fr sur laquelle 24h/24, 7 jours/7, des policiers et des gendarmes formés prennent ainsi les signalements et ils peuvent déclencher des interventions en cas de violences conjugales.

#UnJourMonExCeConnard : un hashtag pour dénoncer les violences subies par un ex

Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo.

Voir aussi : Victimes de violences conjugales, ces stars brisent le silence



Source: Lire L’Article Complet