C’est l’une des bonnes surprises ciné de l’an dernier. Les Crevettes pailletées raconte l’histoire vraie d’une équipe française de water-polo gay qui parcourt le monde depuis huit ans avec succès, lundi 30 mars à 23h50 sur Canal+.

Pourquoi Les Crevettes pailletées ? L’idée est venue du réalisateur Cédric Le Gallo, un soir à la piscine. "Crevettes parce qu’on est dans l’eau, et "pailletées" parce que je voulais quelque chose de festif", explique-t-il. Cette comédie efficace, qu’il a réalisée et imaginée avec Maxime Govare, est le récit de la fabuleuse ascension de son équipe de water-polo. L’expression des valeurs qui l’animent : la liberté, le droit à la différence et surtout le triomphe de la légèreté sur la gravité de la vie. Depuis 2012, cette équipe de sportifs amateurs parcourt le monde de tournoi en tournoi, jusqu’aux derniers Gay Games, en 2018, où elle a particulièrement impressionné. "À une époque, je n’avais pas d’amis gays, explique Cédric Le Gallo. Un jour, une amie m’a convaincu de rejoindre cette équipe. Quand je me suis retrouvé avec eux, j’ai trouvé l’ambiance très sympa. J’y suis retourné et ils sont devenus mes amis. Cette rencontre a changé ma vie."

Un film plein de références

En regardant ce long-métrage, on ne peut s’empêcher d’y voir certaines références : le film Pride pour l’opposition entre gays excentriques et homophobes irréductibles, ainsi que Priscilla, folle du désert pour l’aspect road movie. Dans le rôle du sportif obtus, Nicolas Gob, alias Mathias Le Goff, vice-champion du monde de natation condamné à entraîner Les Crevettes pailletées pour avoir tenu des propos contestables. "Il est antipathique et il va falloir qu’il apprenne à se détendre pour réussir à installer une communication", analyse le comédien révélé à la télévision sur M6 par la série Les bleus, premiers pas dans la police, où il était – à l’inverse – homosexuel. À ses côtés, l’excellent Alban Lenoir, habituellement cantonné aux films d’action. L’un des temps forts du film reste la séquence où la piscine est transformée en boîte de nuit géante. "C’était assez complexe. Nous n’avons eu aucune prise de bonne jusqu’à la dernière", explique le réalisateur. Vous aussi, plongez dans ce Grand bain version arc-en-ciel.

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