Alors que le président de la République se débat avec la pandémie de coronavirus et que le confinement indécis plonge un peu plus les Français dans le flou, le journal Marianne s’amuse du vocabulaire guerrier d’Emmanuel Macron et n’hésite pas à le comparer à un gentil et inoffensif personnage Disney, le fameux Tigrou.
Tigrou, ce gentil petit tigre, personnage de Walt Disney que l’on a pu voir dans Les aventures de Winnie l’ourson. « Tigrou », voilà comment l’hebdomadaire Marianne, en kiosque ce jeudi 26 mars, surnomme aujourd’hui Emmanuel Macron. Actuellement confronté à la pandémie de coronavirus qui se cesse de se propager en France et dans le monde, le président de la République (qui est entré en contact avec le professeur Didier Raoult) semble, si ce n’est être dépassé, en tout cas, être peu rassurant quant à la situation. C’est apparemment ce que semble penser – à l’instar de Ségolène Royal – la rédaction de Marianne.
En opposition au « Tigre » Georges Clémenceau, alias aussi le « Père la Victoire » pour ses faits d’arme durant la Première Guerre mondiale, Emmanuel Macron s’est donc vu affubler du surnom du gentil « Tigrou », étant comparé à un personnage rêveur et inoffensif, pas du tout préparée pour cette bataille, et qui qui part « à la guerre avec une épée en bois », comme le martèle Jack Dion dans son edito pour l’hebdomadaire, au lendemain de son discours à Mulhouse : « Emmanuel Macron a prononcé un discours commencé au moment du journal télévisé du soir, preuve que l’art de la communication est parfaitement maîtrisé. Alors, Tigrou a pu exhiber ses petites griffes. L’œil fixé sur la ligne bleue des caméras, le tigre en peluche a multiplié coups de menton viril, admonestations définitives et proclamations combatives. »
Mais ce qui est surtout reproché par l’éditorialiste à l’actuel chef d’Etat, ce sont ses oublis. Quand il appelle à soutenir aujourd’hui les soignants qu’il compare justement à des héros, il omet de rappeler que ces mêmes soignants étaient accueillis par des CRS lorsqu’ils manifestaient pour prévenir que l’hôpital était en train de s’asphyxier. Un edito tiré à boulets rouges contre le président donc, où l’on peut également lire : « On conseillera au petit Tigrou d’abandonner ses soldats de plomb, de redescendre sur Terre, de moins jouer les matamores, de ne pas se prendre pour ce qu’il n’est pas. » Un général prêt à partir à la « guerre », comme il a lui-même décrit cette situation ? L’avenir le dira.
Crédits photos : Bestimage
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