Le coronavirus a fait un premier décès au sein du personnel soignant en France : Jean-Jacques Razafindranazy avait 68 ans et travaillait au centre hospitalier de Compiègne dans l’Oise, un des foyers de l’épidémie. Son décès a été confirmé ce dimanche 22 mars par le ministre de la Santé.

« J’ai été informé hier soir du décès d’un médecin hospitalier ». Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ce dimanche 22 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé, avec gravité, la mort d’un médecin français de 68 ans des suites du coronavirus, « une première » dont tout le monde se serait bien passé. « Je tiens à m’associer à la douleur et à la peine des soignants. Ils payent un très lourd tribut », a commenté Olivier Véran, lui-même neurologue.

Ce médecin urgentiste s’appelait Jean-Jacques Razafindranazy. C’est à Compiègne, dans l’Oise, où il exerçait au centre hospitalier depuis quelques années qu’il a été contaminé, mais c’est à Lille, dans le Nord, qu’il s’est éteint. Il y avait été transporté car son état s’était rapidement dégradé. Selon ses enfants, Jean-Jacques Razafindranazy était encore « en pleine forme » fin février alors qu’il revenait de retour de vacances à Madagascar. Mais, la situation a changé début mars lorsqu’il a présenté les premiers symptômes. « Il est très vite tombé malade, ne mangeait plus, n’avait plus de goût alors que c’était un bon vivant. Malgré tout, se sachant malade, il a voulu retourner travailler et a vite été mis de côté par ses collègues », a expliqué son fils ce dimanche 22 mars dans Le Parisien. C’est lui qui a annoncé le décès de son père sur les réseaux sociaux samedi, avant le ministre de la Santé.

« Mon père s’est sacrifié. Il était à la retraite et aurait pu arrêter mais il continuait à venir car il voulait toujours aider ses confrères surchargés. Il travaillait parce qu’il aimait ça, c’était sa vie. C’est injuste. Nous sommes tristes et en colère », a expliqué son fils au site du quotidien. Selon France 3, « sa femme est médecin généraliste ». Confinée chez elle, l’épouse du médecin urgentiste « n’a pas pu accompagner son mari ».

L’hommage pour son époux est unanime. « Urgentiste à l’hôpital de Compiègne, il avait pris en charge les premiers patients atteints du Covid-19 et lui-même a contracté la maladie. Compiègne perd un grand médecin, un homme respecté et apprécié de son équipe », a réagi Philippe Marini, le maire (LR) de Compiègne et président du Conseil de surveillance du centre hospitalier. Il participera à une minute de silence qui sera observée lundi 23 mars, à midi, à l’hôpital.

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