“Le Château dans le ciel”, “Le Voyage de Chihiro” ou “Princesse Mononoké” sont enfin disponibles sur Netflix, aux côtés des meilleures productions du Studio Ghibli. De quoi s’offrir un peu d’évasion pendant ces jours de confinement en (re)découvrant l’univers poétique des productions d’Hayao Miyazaki et Isao Takahata.

La nouvelle n’aurait pas pu mieux tomber : alors qu’Hayao Miyazaki et Isao Takahata, les fondateurs du Studio Ghibli, se déclaraient récemment réfractaires à mettre à disposition leurs films sur les plateformes de streaming légal, ils ont finalement choisi d’en diffuser 21 sur Netflix. C’est le moment où jamais de se plonger dans l’atmosphère surréaliste du meilleur de l’animation japonaise, et de (re)découvrir les aventures de Chihiro, de Princesse Mononoké ou Totoro. Voici ce qu’il faut savoir sur le Studio Ghibli avant d’entamer son marathon.

La genèse du studio

Isao Takahata et Hayao Miyazaki se rencontrent dans les années 1960, lorsqu’ils travaillent tous les deux pour le studio d’animation japonais Tôei Dôga. Les deux hommes collaborent pendant plus d’une décennie, notamment sur la création du dessin animé Heidi. Mais ce n’est qu’au début des années 1980, alors que la multiplication de l’animation à la télévision menace la qualité des productions, que ces deux passionnés décident de mettre leurs forces en commun pour proposer au public un long-métrage d’animation de qualité, qui ne ferait l’impasse ni sur la narration ni sur la réalisation. En 1985 en découle une première collaboration, Nausicaä de la Vallée du Vent, l’adaptation animée du manga publié par Miyazaki dans la revue Animage. Forts de ce premier succès, et convaincus qu’il existe une place pour des longs-métrages animés de qualité sur le marché japonais, ils montent un petit studio de production dans la banlieue de Tokyo, avec l’aide de la compagnie d'édition Tokuma Shoten. En 1986 Le Château dans le ciel sort sur les écrans, premier film officiellement signé Studio Ghibli, désormais à la tête de plus de 40 productions de films et de jeux vidéos.

Le nom

C’est Hayao Miyazaki qui en est à l’origine. Amateur d’aviation, il s’est inspiré du Caproni Ca.309 Ghibli, un avion de reconnaissance développé en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le terme Ghibli renvoie à un vent chaud du Sahara, il aurait ainsi déclarer vouloir souffler un vent de nouveauté sur l’animation japonaise.

Le logo

Devenue la mascotte du Studio Ghibli, la figure de Totoro est également celle qui lui a assuré ses premiers succès financiers. Si le film, sorti en 1988, ne connait pas un aussi bon succès que les deux premières productions de Miyazaki et Takahata, ce sont les ventes de ses produits dérivés, notamment les peluches Totoro, qui contre toute attente vont palier les soucis financiers du studio et lui permettre de poursuivre son activité.

La philosophie

En marge des circuits classiques de l’animation, le Studio Ghibli a vu le jour avec un but : explorer les profondeurs de l’âme humaine, et offrir au public japonais – et international – des histoires poétiques qui traduiraient toute sa complexité. Pas de stratégie commerciale internationale, mais un souci d’intégrité et de qualité exemplaire, qui ont fait la renommée de ses productions.

Les plus grands succès

En 1989, Kiki la petite sorcière devient le premier grand succès japonais du studio, numéro un dans les salles cette année-là. Trois ans plus tard, Porco Rosso, presque entièrement conçu et réalisé par Hayao Miyazaki, détrône Hook et La belle et la bête au box-office japonais. Mais c’est Le Voyage de Chihiro qui consacre le studio à l’international, premier film non anglophone à remporter, en 2003, l’Oscar du meilleur film d’animation. Il succède à Princesse Mononoké, qui devait être le dernier film de Miyazaki avant de prendre sa retraite.

Une faillite évitée de justesse

En 1988, deux ans à peine après la création du studio, celui-ci menace de fermer ses portes. Sorti cette année-là, Le tombeau des lucioles, adaptation de la nouvelle semi-autobiographique de Akiyuki Nosaka, qui suit l’histoire de deux enfants livrés à eux-mêmes durant la Seconde Guerre mondiale, est jugé trop dur pour le jeune public japonais. C’est grâce à Mon voisin Totoro, sorti la même année, et à ses fameuses peluches, que le studio évite de justesse la faillite.

Un nouveau film en préparation

Hayao Miyazaki travaillerait actuellement sur un nouveau projet, intitulé Comment vivez-vous ?. Basé sur le roman de l’écrivain japonais Genzaburō Yoshino, il pourrait sortir en salles courant 2021. Toshio Suzuki, producteur en chef du Studio Ghibli, expliquait récemment avoir convaincu son fondateur d’accepter l’offre de Netflix de diffuser une grande partie de ses films sur sa plateforme, dans le but de financer le projet. Miyazaki, qui en 1998 annonçait déjà vouloir prendre sa retraite, ne serait donc pas encore prêt de raccrocher. En attendant ce nouveau long-métrage, les 21 premiers films du Studio Ghibli sont à revoir sur Netflix.

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