À 36 ans, Nathalie Péchalat vient de prendre la tête de la Fédération française des sports de glace (FFSG). Ancienne championne de patinage, elle partage la vie de Jean Dujardin depuis six ans.

Une nouvelle vie s’annonce pour Nathalie Péchalat. L’ancienne championne de danse sur glace a été élue ce samedi 14 mars nouvelle présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG). À 36 ans, elle succède à Didier Gailhaguet, poussé à la démission dans l’affaire des violences sexuelles. Il s’agit là d’une première : jamais une femme n’avait jusqu’à présent accédé à la présidence de la FFSG. Plus globalement, il est rarissime qu’une femme se hisse jusqu’à ce niveau de responsabilités. Sur 36 fédérations olympiques, une seule est dirigée par une femme : celle d’escrime.

De la glace à la télé

Fabien Bourzat et Nathalie Péchalat lors de la cérémonie de présentation des championnats du monde de patinage. (Saitama, le 29 mars 2014.)

Avant de devenir double championne d’Europe de danse sur glace en couple, double médaillée de bronze aux championnats du monde (en 2012 et 2014), Nathalie Péchalat a grandi à Rouen. C’est là qu’à l’âge de sept ans, elle a chaussé pour la première fois des patins à glace. «Ma maman aimait bien regarder le patinage à la télévision, c’est pour ça qu’elle nous a mis sur la glace mes deux petites sœurs et moi», racontait-elle à Paris Normandie en 2015. Un événement marque la fillette : les Jeux olympiques d’hiver d’Albertville en 1992. «L’envie est née là : mettre une veste floquée « FRANCE » et représenter son pays à l’international», confie l’athlète sur son site Internet. Il aura fallu quatorze ans pour gagner son premier ticket de participation.

En 2014, aux JO de Sotchi, l’espoir de voir le couple de patineurs Nathalie Péchalat-Fabien Bourzat rafler une médaille est grand. Malgré de belles performances, le duo finira la compétition à la quatrième place du tableau. Un échec qui fera naître le doute chez la patineuse. Heureusement, elle préfère voir les choses du bon côté. «Le doute est un gros nuage noir dont on veut se débarrasser, mais il ne faut pas le voir comme une faiblesse. Il nous pousse dans nos retranchements, nous conforte dans nos choix», assurait Nathalie Péchalat à Madame Figaro il y a deux ans.

Après les JO de Sotchi, la danseuse sur glace a mis un terme à sa carrière sportive. Forte de son expérience, l’athlète de haut niveau a pris un nouveau virage en décidant de donner des conférences en entreprise. Quelques mois plus tard, elle participe à la cinquième saison de l’émission «Danse avec les stars» sur TF1. Elle termine sur la deuxième marche du podium. Après quoi, à défaut d’être sur glace, Nathalie Péchalat commente régulièrement les compétitions de patinage à la télévision. De 2016 à 2017, elle figurait parmi les chroniqueurs de l’émission d’Eurosport «Hors Piste Le Mag», consacrée aux sports de neige et de glace, aux côtés de Laury Thilleman.

Elle partage la vie de Jean Dujardin

Nathalie Péchalat et son mari Jean Dujardin à la Mostra de Venise. (Venise, le 30 août 2019.)

Côté vie privée, Nathalie Péchalat est la femme de Jean Dujardin. Entre l’acteur et la sportive, tout a commencé lorsque le héros de OSS 117 a sauté dans un avion direction Saitama, au Japon, avec l’objectif de séduire la patineuse artistique en pleine compétition des Championnats du monde de patinage artistique en mars 2014. Depuis, ils ne se quittent plus. Le couple s’est marié en 2018 et a accueilli une petite Jeanne, née le 5 décembre 2015. Ce jour-là, Jean Dujardin avait dû annuler en urgence sa venue sur le plateau du 20 heures de France 2. Il venait y assurer la promotion du dernier film de Claude Lelouch, Un + Une, avec Elsa Zylberstein.

Si on a l’habitude de l’apercevoir dans les tribunes de Roland-Garros, le couple joue la carte de la discrétion. Pas question d’étaler leur vie de famille dans les magazines. Pour autant, il sait se montrer très soudé quand il le faut. Le 28 février, Nathalie Péchalat n’a pas hésité à défendre son mari, attaqué sur sa présence dans J’Accuse, le dernier long-métrage de Roman Polanski. «Je soutiens mon mari dans tous ses choix artistiques. Dans J’Accuse, il campe un grand rôle dans un film nécessaire sur un chapitre clé de notre Histoire», a-t-elle tenu à souligner en légende d’un post Instagram.

En vidéo, retour sur le vaste scandale de violences sexuelles qui éclabousse le monde du sport français

« Je ne suis la marionnette de personne »

Fin janvier, c’est l’onde de choc. L’ex-patineuse Sarah Abitbol met en lumière les violences sexuelles dans le patinage dans son livre Un si long silence. L’affaire provoque la chute de Didier Gailhaguet, à la tête du patinage français depuis 2007. Quatre jours seulement après sa démission, Nathalie Péchalat se lance dans la course. Elle veut reprendre en main la FFSG. «Sur un grand nombre de gens avec lesquels j’ai discuté, Nathalie Péchalat représente le meilleur gage de sécurité pour représenter la Fédération française, auprès de la Fédération internationale notamment, défendre nos sportifs, entretenir de bonnes relations avec les grands centres (d’entraînement) internationaux…», plaide auprès de l’AFP le président du club lyonnais, Pascal Girardot.

Pourtant, tout le monde n’est pas convaincu. Certains reprochent à la candidate d’être instrumentalisée par Didier Gailhaguet. À ceux-là, Nathalie Péchalat leur répond sur les réseaux sociaux : «STOP ! Je ne suis la marionnette de personne. Ceux qui me connaissent savent bien que je n’ai jamais été dans les petits papiers de Didier Gailhaguet.»

Ce samedi, la confusion régnait encore, alors que se jouait l’élection de la FFSG. L’un des concurrents de Nathalie Péchalat, le président du club d’Angers, Damien Boyer-Gibaud, a annoncé conjointement avec les deux autres candidats leur retrait de la course. Estimant que l’assemblée générale ne pouvait pas se tenir en raison de l’épidémie de coronavirus, ils ont laissé seule Nathalie Péchalat en lice. Les tensions ne font que commencer.

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