Depuis ce vendredi 28 février et une cérémonie des César sous tension, la division fait rage dans les médias entre ceux qui approuvent les réactions de Florence Foresti et d’Adèle Haenel au sacre de Roman Polanski, et les autres. Ce jeudi 5 mars, sur l’antenne de CNews, le débat fut virulent.
Dire que cette 45e cérémonie des César possédait tous les ingrédients d’une cocotte minute prête à exploser est un doux euphémisme, et c’est exactement ce qui s’est produit lors de la soirée qui s’est déroulée ce vendredi 28 février dans l’enceinte de la salle Pleyel, à Paris. Le discours d’ouverture de Florence Foresti, doublé par le départ théâtral d’Adèle Haenel, auront été les deux climax de cette soirée qui ne cessent depuis de diviser, comme ce jeudi 5 mars sur CNews dans l’émission Punchline.
Prise à partie par l’avocat Gilles-William Goldnadel, l’actrice Adèle Haenel a trouvé un soutien de poids en la personne de Laurence Ferrari. L’homme de loi est parti dans une diatribe mettant en parallèle la passion avouée et assumée d’Adèle Haenel pour Louis-Ferdinand Céline et sa détestation absolue pour Roman Polanski, soulevant le paradoxe entre le fait de différencier l’homme de l’artiste pour l’un et pas pour l’autre. L’animatrice-vedette n’a pas manqué de réagir vivement à ce qu’avançait Maître Goldnadel, évoquant l’impossibilité de comparer les deux combats, puisque celui d’Adèle Haenel est de lutter contre les prédateurs sexuels et les violences faites aux femmes : « Pour moi, la comparaison avec Céline n’est pas valable », conclut Laurence Ferrari, prenant partie par la même pour la jeune comédienne.
Une soirée qui laissera des traces
Rappelons que depuis la cérémonie des César, les médias s’en donnent à coeur joie à propos du traitement réservé à Roman Polanski, créant un fossé entre ceux qui l’approuvent et ceux qui l’exècrent. Dès son discours inaugural, Florence Foresti avait planté le décor en tirant à boulets rouges sur le réalisateur et les douze nominations de J’accuse, l’affublant de plusieurs sobriquets durant la soirée comme « Roro », « Popaul » ou « Atchoum », avant de déserter la scène à l’instar d’Adèle Haenel qui quitta la salle lorsque le cinéaste (absent) remporta le prix de la meilleure réalisation.
Si, depuis sa tenue, la cérémonie fait on ne peut plus parler sur les réseaux sociaux et dans les médias, chacun y allant de son billet d’humeur (de Virginie Despentes dans Libération à Frédéric Beigbeder sur Europe 1), ils ont été nombreux à fustiger la partition de Florence Foresti, de Patrick Chesnais qui a jugé cette « performance nauséabonde », à Cyril Hanouna qui a dévoilé sans hésiter les émoluments de la présentatrice de la soirée (130 000 euros), en passant par Richard Anconina qui ne s’est pas privé lui non plus pour donner son avis sur le sujet ou encore Lambert Wilson qui s’interroge : « Mais qui sont ces gens ? »Mais l’autre personnalité au coeur du débat a naturellement été la comédienne Adèle Haenel, qui a lancé le mouvement lors de la soirée, se levant avec perte et fracas et déclarant « C’est une honte, on récompense un pédophile ». Des propos qui ont fait vivement réagir, notamment le directeur de casting Olivier Carbonne qui a menacé la comédienne et lui promet une longue traversée du désert. Une 45e cérémonie dont on n’a décidément pas fini d’entendre parler.
Crédits photos : Bestimage
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