Bruno Solo est celui qui a poussé Sarah Abitbol à témoigner des abus sexuels dont elle a été victime lorsqu’elle était adolescente. Dans une interview au Parisien, il dresse l’état des lieux du monde du patinage.

Sarah Abitbol s’est confiée sur les violences sexuelles dont elle a été victime durant son adolescence grâce au film de Flavie Flament, La consolation, mais aussi à son ami Bruno Solo. La patineuse -qui a dévoilé avoir été agressée sexuellement par son entraîneur Gilles Beyer entre 1990 et 1992 dans son livre sorti le 30 janvier, Un si long silence-, a expliqué dans une interview à Ouest France le 4 février que l’acteur lui a donné le numéro de Flavie Flament, elle aussi victime d’abus sexuels, qui a proposé de l’aider.

Interrogé par Le Parisien ce mardi 25 février, Bruno Solo est revenu sur la démarche de la patineuse, et a fait un état des lieux de ce milieu. « Je suis persuadé que des cas comme Sarah Abitbol, il y en a des dizaines et des dizaines, a-t-il déclaré.Pour certains, le sport avec ces jeunes filles et ces jeunes garçons est une zone de non-droit et il faut le dénoncer. »

Suite au témoignage de Sarah Abitbol, des personnalités du patinage, dont l’entraîneur de Brian Joubert, sortent elles aussi de l’ombre. Désormais, les yeux vont être rivés sur les entraîneurs, qu’ils soient coupables ou non : « On va arriver à une situation où des entraîneurs qui ont toujours été corrects vont avoir peur que certains de leurs gestes soient mal interprétés« , estime Bruno Solo. Pour lui, cette atmosphère tendue sera bénéfique sur le long terme : « On en passera par là, mais dans le fond, ce qui compte, c’est que ceux qui ont quelque chose à reprocher aient peur. Aider une jeune fille à grimper sur une barre asymétrique en gymnastique en lui touchant les hanches, ça ne donne pas le droit de toucher ses fesses.« 

Crédits photos : Bestimage

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