Quand des esprits très créatifs vont au bout de leurs idées, il peut leur arriver de proposer des œuvres extrêmement originale. Ce sont sur ces jeux que l’on va revenir aujourd’hui : ceux qui bénéficient d’une direction artistique tout autant originale qu’incroyable. 

Les jeux vidéo sont un art comme un autre. Si cette phrase aurait pu être mal perçue il y a encore une vingtaine d’années, il nous semble qu’aujourd’hui, l’idée selon laquelle les jeux vidéo peuvent permettre à des esprits très créatifs de s’exprimer est largement acceptée d’une manière générale. Et les jeux que l’on va aborder ici en sont le parfait exemple : ils bénéficient tous d’une direction artistique ultra originale et globalement « jolie » qui permettent de donner au medium toutes ses lettres de noblesse.

Il suffit de jeter un œil à une phase de gameplay sur Cuphead pour comprendre qu’il ne ressemble à absolument aucun autre jeu. Qu’il s’agisse des graphismes ou de l’OST, tout est en cohérence totale et rend un hommage vibrant aux cartoons des années 30. On pense notamment aux vieux dessins animés Looney Toones, avec une bande-son jazzy qui rappellera évidemment l’époque. Un incroyable succès qui prouve que l’on a pas besoin de faire comme tout le monde pour avoir du succès.

Le début des années 2000 a vu l’avènement d’un rendu graphique : le cel-shading. Ce dernier permet notamment de créer des images à l’aspect « cartoon ». Zelda The Wind Waker utilise cette technique, et il était normal que le jeu XIII, tiré de la bande-dessinée belge du même nom, utilise la même technique. Mais les créateurs du jeu ne se sont pas arrêtés là : en plus du cel-shading, il y avait également des apparitions de nombreuses bulles façon BD, avec des effets directement tirés de comics (apparition de nombreuses onomatopées « BANG », « BOOM », etc). Un exploit qui n’a jamais vraiment été égalé jusqu’à aujourd’hui.

Okami est un autre excellent exemple d’emploi du cel-shading. Sauf que cette fois-ci, cette technique est employée pour mettre en valeur un univers très japonisant dans lequel on contrôle Amaterasu, un dieu dans sa forme de loup. Un gameplay très inspiré de Zelda, pour un univers complètement singulier et très poétique. Même dans le gameplay, le jeu implique le joueur dans son art avec une grosse emphase sur la création de symboles par le joueur pour effectuer certaines techniques.

Le pixel-art est sans aucun doute revenu à la mode depuis quelques années, notamment avec des jeux comme Hyper Light Drifter, Stardew Valley, Terraria ou encore le récent Children of Morta. Ce dernier représente véritablement l’aboutissement de cette manière d’exposer des graphismes en pixel-art, grâce à son niveau de détails rarement atteint jusqu’ici, et surtout dans son emploi des couleurs, extrêmement subtil et bien senti. Un jeu à tester absolument pour ceux qui souhaitent être ébahis par les graphismes d’un jeu.

Return of The Obra Dinn est le jeu le plus récent du créateur Lucas Pope, qui était déjà responsable pour le jeu indépendant culte Papers Please. Avec ce dernier jeu, il franchit une nouvelle étape en présentant des graphismes qui pourraient, de prime abord, sembler inachevés. Dans ce jeu d’enquête, tout est en noir et blanc, avec ces graphismes monochromatiques one-bit, directement inspirés des jeux commercialisés sur les tout premiers ordinateurs Macintosh. Quasiment pas d’OST dans ce jeu qui s’explore comme une expérience brute et originale, sans aucun doute possible.

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