L’avocat, interrogé par la journaliste Apolline de Malherbe sur l’affaire Griveaux, dénonce une «interview accusatoire».
Les téléspectateurs ont assisté à un face-à-face tendu. Lundi 17 février, la journaliste Apolline de Malherbe recevait l’avocat Juan Branco dans «Bourdin Direct» sur BFMTV et RMC dans le cadre de l’affaire Benjamin Griveaux. Pour rappel, vendredi, l’ancien porte-parole du gouvernement a retiré sa candidature à la Mairie de Paris après la diffusion sur Internet d’images à caractère sexuel. L’activiste russe Piotr Pavlenski qui a revendiqué avoir posté ces vidéos intimes a été mis en garde à vue à la suite d’une enquête pour «atteinte à l’intimité de la vie privée» et «diffusion sans l’accord de la personne d’images à caractère sexuel». Sollicité pour assurer la défense de Piotr Pavlenski dans cette affaire, Juan Branco a été dessaisi de son rôle d’avocat par le Parquet de Paris. Le bâtonnier de Paris, Maître Olivier Cousi a ouvert une enquête déontologique pour déterminer si l’avocat peut défendre l’activiste russe, en raison d’un risque de conflit d’interêts. Une décision rare sur laquelle il est revenu au cours de cette interview musclée.
Interrogé sur son rôle et son implication dans l’affaire Griveaux, l’auteur de l’ouvrage Crépuscule n’a pas été ménagé par la journaliste. «Plus on vous entend, plus on se demande si Piotr Pavlenski n’est pas que l’exécutant et vous le manipulateur. Merci d’avoir été quand même notre invité en direct sur BFMTV et sur RMC», a-t-elle précipitamment conclu. Une séquence qui n’a pas manqué de faire réagir les internautes sur les réseaux sociaux.
Contacté par le Huffington Post, Juan Branco dénonce une interview à charge et affirme avoir «signalé» Apolline de Malherbe au CSA. «La fin de l’interview constitue une forme d’accusation et une atteinte très grave à la présomption d’innocence. Elle m’accuse d’être derrière cette affaire sans aucun élément de preuve», a-t-il répondu. «Elle ferme l’interview là-dessus, donc elle m’interdit de répondre. C’est une accusation très grave portant sur la commission d’une infraction. Mon signalement porte surtout sur la fin de l’interview, mais la fin est éclairée par le reste de l’interview. C’était une interview accusatoire», a-t-il conclu.
L’avocat et militant de gauche avait auparavant expliqué avoir été «approché» par Piotr Pavlenski pour «avoir un avis juridique sur la situation» et «vérifier la fiabilité» de la vidéo avant sa diffusion. Il se défend toutefois d’avoir participé à la diffusion des vidéos qui accablent l’ancien candidat LREM à la mairie de Paris.
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