Depuis le 3 février 2020, les téléspectateurs français ont découvert H 24, la nouvelle fiction en milieu médical de TF1. Adaptation de la série finlandaise Syke, le programme narre le quotidien et les tourments de quatre infirmières. Dans un entretien pour Allociné, les actrices Anne Parillaud et Barbara Cabrita ont raconté leur immersion aux urgences de l’hôpital de Clichy-sous-Bois.
Les fictions situées en milieu médical ont toujours remporté un franc succès auprès du public français. Les plus chevronnés se souviendront sans doute d’Urgences, diffusée entre 1996 et 2010 sur France 2, Scrubs, diffusée sur TPS Star depuis le mois d’avril 2002, sans oublier Grey’s Anatomy, récemment renouvelée pour une dix-septième saison. En dépit des excellentes audiences de l’équipe du Seattle Grace Hospital, TF1 vient de lancer sa propre fiction hospitalière, H 24, portée par des comédiennes reconnues. Ainsi, Frédérique Bel, Barbara Cabrita, Florence Coste et Anne Parillaud incarnent quatre infirmières des urgences chirurgicales de l’hôpital Fleming, un service inconnu du milieu hospitalier français, licence fictionnelle oblige. En dépit de critiques particulièrement acerbes des professionnels de la santé, la série a réalisé des scores d’audiences prometteurs. Dans un entretien accordé au site internet Allociné, Anne Parillaud et Barbara Cabrita ont raconté comment elles s’étaient préparées à incarner des infirmières dévouées.
« Ce qui peut être excitant un jour peut devenir vite déprimant »
Alors que Frédérique Bel confiait son malaise et sa peur d’être submergée par les émotions, Anne Parillaud préfère insister sur le véritable choc qu’elle a éprouvé : « La première journée, j’étais surexcitée par tout ce que j’avais vu, vécu et ressenti. Et la deuxième journée, j’étais vidée, vraiment. Ce qui peut être excitant un jour peut devenir vite déprimant. Face à la misère, on ne peut que relativiser. J’ai eu de vrais chocs et pas forcément là où je l’attendais. » Et notamment lorsqu’elle a assisté à sa première opération en bloc opératoire : « Tout le monde me l’avait déconseillé. Tout le monde pensait qu’avec le sang, les corps ouverts, j’allais m’évanouir. Et pas du tout. J’ai été surprise de voir à quel point le corps entre les mains de chirurgiens est comme la matière d’un sculpteur avec de l’argile : c’est une matière qui travaille, qui répare. »
Barbara Cabrita partage de son côté son expérience passée dans un camion du SMUR (Structures Mobiles d’Urgence et de Réanimation) : « On est arrivé sur un accident très grave entre deux poids-lourds qui se sont fait face. C’était impressionnant. Le conducteur était coincé dans son habitacle. J’étais là, personne ne savait que je n’étais pas infirmière, je portais l’uniforme. On me demandait des choses. J’ai essayé d’aider comme je pouvais mais à part tenir une perfusion malheureusement… », avant de raconter à son tour sa première expérience en bloc opératoire : « Avec les viscères sortis, c’était très impressionnant pour moi, la routine pour eux. Je suis restée comme ça 4 heures, scotchée. C’est beau à voir. Certaines personnes qui passaient par là s’arrêtaient pour me dire qu’ils m’avaient reconnue. Faisons un selfie dans le bloc opératoire, oui bien sûr ! Il y avait quelqu’un avec les tripes sortis devant moi mais d’accord. » Pas sûr que cela arrive dans la réalité…!
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