Piotr Pavlenski est l’homme qui a revendiqué la diffusion de plusieurs vidéos à caractère pornographique non authentifiées où figurerait Benjamin Griveaux. Derrière l’artiste russe, se cache Juan Branco. Mais qui est cet avocat, notamment défenseur de Julian Assange ?

Benjamin Griveaux a dit au revoir à sa campagne électorale. Ce vendredi 14 février, le candidat LREM a annoncé son retrait de la course à la mairie de Paris. La raison : la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos à caractère sexuel non authentifiées où le député apparaîtrait. Si l’homme politique de 42 ans n’a jamais été formellement identifié, c’est donc un coup de tonnerre qui s’abat sur la capitale. Derrière ce scandale, un homme : Piotr Pavlenski, 35 ans, artiste russe, qui a revendiqué son geste, expliquant avoir posté ces vidéos car il souhaitait lutter « contre la propagande et le puritanisme des responsables politiques ». Une action coup de poing, qui pourrait bien se retourner contre lui, puisque Benjamin Griveaux a annoncé par la voix de son avocat, qu’il souhaitait porter plainte. Mais Piotr Pavlenski a déjà un avocat et il est très connu.

Défenseur de clients engagés

En effet, avant de publier la vidéo, Piotr Pavlenski aurait demandé conseil à Juan Branco, connu en France pour son soutien au mouvement des Gilets jaunes. Mais son CV ne s’arrête pas là. L’avocat âgé de 30 ans a fait partie de l’équipe juridique du fondateur de Wikileaks, Julian Assange. Des clients engagés contre la corruption et ce n’est pas anodin si Juan Branco privilégie ce type d’affaires. D’origine espagnole, il a grandi à Paris avec un père producteur de cinéma d’art et d’essai et une mère psychanalyste. Il a étudié à Sciences Po Paris mais a également suivi un cursus philosophique à la Sorbonne. L’homme est aussi l’auteur d’un livre nommé Crépuscule, best-seller à charge contre Emmanuel Macron. Juan Branco est donc l’avocat rêvé pour Piotr Pavlenski : « J’ai compris que, pour lui, c’était un acte politique. De la même façon qu’il s’était opposé au régime de Poutine, il était prêt à tout pour s’opposer au régime de Macron, qu’il considère comme tout aussi répressif », a expliqué l’avocat au journal Le Point. Il assure également que son client russe est « prêt à se confronter à Benjamin Griveaux devant n’importe quel tribunal ». C’est bien ce qui semble se profiler…

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