À cinq ans, Cyrus ne peut plus jouer avec ses copains et aller à l’école. S’il veut pouvoir retourner en classe, le petit garçon doit faire couper ses cheveux, sinon, il risque d’être exclu de son établissement privé, situé dans le Queensland, en Australie. Une demande injuste qui va à l’encontre de la culture aborigène des parents.

Lisses, bouclés, crépus, nos cheveux font partie de notre identité. En 2020, il est consternant que des enfants soient toujours confrontés à ce genre de remarques déplacées. Cyrus, un enfant aborigène de cinq ans risque d’être renvoyé, non pas pour son comportement mais pour ses cheveux. En effet, l’établissement privé de l’Australian Christian College Moreton, a adressé une lettre aux parents dans laquelle il est demandé de lui couper les cheveux pour « se conformer à la politique » de l’école.

Une coiffure à laquelle la famille du petit garçon tient énormément. Originaires des Îles Cook, les parents planifiaient de lui couper les cheveux à son septième anniversaire au sein d’une cérémonie familiale, réunissant une centaine de personnes. En effet, la famille du père de Cyrus, Jason Taniela, est originaire de Mangaia, et la famille de sa mère est originaire des Samoa et d’Aitutaki. «Nous oublions lentement notre héritage culturel», raconte Wendy Taniela.

« Les cheveux de Cyrus sont propres et bien coiffés »

La politique de l’établissement « ne mentionne ni longueur ni style. Elle dit simplement que les cheveux doivent être au-dessus du col et bien rangés. Les cheveux de Cyrus sont propres et bien coiffés », déclare Wendy Taniela chez Sunrise. Une demande incomprise par les parents car dans la culture des l’Îles Cook, couper les cheveux d’un garçon pour la première fois est un rite de passage. Cette tradition n’a pas non plus d’âge limite fixé. «C’est la cérémonie du droit de passage d’un homme de l’île Cook, qui transforme un garçon en homme », déclare la mère.

« Vous ne pouvez pas simplement avancer la cérémonie? »

La famille de Cyrus ne compte pas couper les cheveux de leur petit garçon pour des questions culturelles mais cette tradition n’intéresse visiblement pas Gary Underwood, le directeur de l’école. « Il a dit : « vous ne pouvez pas simplement avancer la cérémonie ? », raconte la mère. Wendy Taniela compte porter l’affaire devant la Commission des droits de l’homme du Queensland. Kate Marsh, la porte-parole, a déclaré que la loi anti-discrimination de l’État interdisait la discrimination raciale dans les écoles. « La pratique culturelle est généralement acceptée pour être incluse dans l’attribut de la race », affirme-t-elle.

Dans un communiqué publié sur leur page Facebook, le directeur de l’école a tenu à maintenir sa décision. «Le respect des politiques, procédures et directives du Collège permettent au Collège d’être cohérent dans ses nombreux groupes culturels. » Il affirme également que « les styles extrêmes » comme les queues-de-cheval ou les chignons sont interdits au sein de l’établissement.

Suite à cette injustice, de nombreuses personnes dans le monde ont apporté leur soutien à la famille.

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