Souvent stigmatisée par le passé pour ses goûts de luxe en matière de mode, Rachida Dati a répondu avec la répartie qu’on lui connaît à ses détracteurs dans les colonnes de Technikart. La candidate des Républicains aux élections municipales du mois de mars prochain en a profité pour glisser un petit tacle à François Fillon…
Tous les coups sont permis. En campagne pour briguer la mairie de Paris aux élections municipales du mois de mars prochain, Rachida Dati croit en ses chances, et les récents sondages peuvent lui donner de quoi espérer. Souvent stigmatisée pour son look à la pointe de la mode, la candidate des Républicains a décidé de rendre coup pour coup à ses détracteurs. A un journaliste de Technikart qui lui demandait si ses vêtements hors de prix n’étaient pas « un problème » depuis l’affaire des costumes de François Fillon, Rachida Dati a répondu par une petite pique envoyée à l’ancien premier ministre qui fera face à la justice à partir du 24 février prochain : « Fillon, on ne lui a pas reproché le luxe, on lui a reproché de ne pas avoir acheté lui-même ». Deux poids deux mesures ? Epinglée pour ses goûts de luxe, l’ancienne garde des Sceaux ne se dérobe pas. « Moi, j’ai toujours assumé, si j’ai envie d’une belle chose je travaille, je me l’achète, il n’y a pas de sujet », a assuré Rachida Dati à nos confrères. Une réponse visant François Fillon, évincé de la course à la présidentielle à cause du fameux Penelope Gate en 2017, mais aussi épinglé pour avoir accepté en cadeaux des costumes Arnys d’une valeur de 13.000 euros de la part de l’avocat Robert Bourgi.
Une situation qu’il avait évoquée sur le plateau de L’Emission politique en mars 2017. François Fillon affirmait alors avoir « eu tort d’accepter » ces costumes, reconnaissait « une erreur de jugement » et jurait les avoir « rendus ». Mais avant François Fillon, Rachida Dati avait elle aussi été épinglée pour des dépenses de luxe. En 2015, la Cour des comptes avait invalidé 9.000 euros de factures « d’achat de vêtements de luxe, de consommation de boissons ou de repas, d’achats de pâtisserie, de journaux, de produits de pharmacie ». A l’époque, Le Point rapportait qu’une partie de l’argent du ministère de la Justice avait servi à offrir des foulards Hermès. Le comptable public du ministère avait alors dû rembourser, comme le veut la loi, ces dépenses. Droite dans ses bottes, la candidate LR a même répliqué dans les colonnes de Technikart contre ceux qui se permettent de commenter le prix de ses tenues. « Une éditorialiste m’avait dit : ‘Vous n’avez pas l’impression de trahir votre condition en étant bien habillée ?’ Si je suis propre, je trahis peut-être mes origines aussi ? On est dans Affreux, sales et méchants ? », s’est agacée Rachida Dati auprès de nos confrères.
Excédée par les remarques constantes et sexistes sur son style vestimentaire, l’ancienne garde des sceaux de Nicolas Sarkozy affirme qu’être « bien habillée (…) c’est respecter son interlocuteur ». Et d’ailleurs, son goût pour la mode ne date pas d’hier. « Mon père était ouvrier, on était douze enfants, on habitant dans un baraquement, on était toujours impeccables », se souvient Rachida Dati qui évoque sa mère « toujours coiffée et habillée ». « Donc sur ce sujet, je considère que le luxe français est de l’activité économique, mais plus que ça, c’est le rayonnement de Paris », a conclu la candidate à la succession d’Anne Hidalgo. Et elle espère continuer à faire rayonner sa ville.
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