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Des membres qui s‘agitent sans contrôle nous font illico penser aux maladies neurodégénératives. Pourtant, ces gestes perturbants ont des origines multiples, pas forcément aussi graves.
De la tête aux mains
Le tremblement essentiel, comme les médecins l’appellent, se manifeste dans le mouvement et la posture. Les gestes de la vie courante (se maquiller, nouer ses lacets, manger sa soupe…) deviennent compliqués. Ce trouble neurologique atteint les deux mains, et parfois la tête ou la voix, qui chevrote. Il s’arrête quand les muscles sont au repos complet. Une personne sur vingt en souffrirait après 65 ans. Il y a une composante génétique à ces dérèglements et la recherche a pointé l’implication du cervelet. Pour les atténuer, on peut prendre plusieurs sortes de médicaments, ponctuellement ou en continu. Sachez que le stress, les émotions et la fatigue les majorent alors que l’alcool – on n’en abuse pas pour autant ! – les réduit.
Agitation même au repos, c’est Parkinson
Des tremblements lents et asymétriques qui surviennent au repos et s’atténuent dès que la personne se met en action peuvent évoquer la maladie de Parkinson. Mais elle se caractérise surtout par une lenteur et une raideur musculaire. La perte d’odorat serait un signe avant-coureur. Cette affection – d’origine génétique et environnementale – est due à la destruction progressive des cellules nerveuses responsables de la synthèse de dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans la motricité. Le traitement vise donc à combler le manque de dopamine sous forme orale ou via une pompe. Il permet de soulager les malades plusieurs années.
Stress et médicaments, de sacrés perturbateurs
Qui n’a pas déjà trembloté sous le coup d’une émotion, du stress ou d’un effort physique soutenu ? Cette simple exagération du mini-tremblement naturel qu’on a tous n’a rien d’inquiétant. Tout rentre dans l‘ordre quand la situation revient à la normale. Des médicaments occasionnent aussi ce genre de désagréments, tels les neuroleptiques stabilisateurs de l’humeur, des antidépresseurs, certains antiépileptiques, des bêtamimétiques… En cause également, les perturbations métaboliques : manque de sucre, hyperthyroïdie ou abus chronique d’alcool.
Équilibre vacillant, c’est le TOP
Impossible de tenir debout immobile sans avoir la désagréable sensation que vous allez tomber ? Il s’agit peut-être d’un tremblement orthostatique primaire ou TOP. Ce trouble neurologique, qui survient vers 50-60 ans, plutôt chez les femmes, provient de mouvements très rapides, non perçus, des membres inférieurs. Dès qu’on bouge, ils s’interrompent. Ces vibrations seraient dues à une anomalie dans le cervelet. On les repère en collant de petites électrodes sur les jambes. Pour diminuer cette impression d’instabilité, le neurologue peut vous prescrire des médicaments.
La neurochirurgie à la rescousse
Quand les tremblements (essentiels ou de la maladie de Parkinson) deviennent trop handicapants et rebelles aux traitements médicaux, on peut avoir recours à la stimulation cérébrale profonde. Cette méthode chirurgicale consiste à implanter deux électrodes reliées à un stimulateur dans une zone clé du cerveau. Sous l’effet des impulsions électriques, l’intensité des tremblements diminue. Cette technique améliore les symptômes sévères mais ne convient pas à certains patients (trop âgés, souffrant d’autres pathologies…). Dans ce cas, on a éventuellement recours au Gamma Knife. Là, pas d’intervention chirurgicale : il s’agit d’irradier et de détruire avec des rayons gamma, de manière irréversible, la mini-zone du cerveau en cause. Les premières études ont montré une nette amélioration.
L’info en plus
Autre piste : les ultrasons focalisés. La technique consiste à chauffer à 55 °C puis à détruire une zone ciblée du cerveau, grâce à des faisceaux d’ultrasons focalisés de forte intensité. Cette méthode permettrait de traiter les tremblements sévères sans ouvrir le cerveau. Elle pourrait être une alternative intéressante à la chirurgie et à la radiothérapie.
Merci au Pr Marie Vidailhet, neurologue à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et au Dr Michel Logak, neurologue à l’hôpital Saint-Joseph.
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