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La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel chargée des Personnes handicapées est favorable à « l’accompagnement de la vie sexuelle » des personnes en situation de handicap. Elle a saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) à ce sujet.
C’est un sujet encore tabou qui revient au cœur du débat : celui des assistants sexuels. Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, a demandé au Comité consultatif national d’éthique (CCNE) de se pencher à nouveau sur la question des droits sexuels des handicapés dans une lettre datant du 9 février.
« Force est de constater que certains de nos concitoyens, parce qu’ils sont en situation de handicap, en sont privés, pour certains à vie. Sans aucune solution adaptée, ils sont condamnés à vivre dans une abstinence non choisie », peut-on lire dans ce courrier adressé au CCNE.
En 2012, ce comité d’éthique avait déjà été saisi sur cette question et avait refusé la mise en place d’assistants sexuels pour les personnes handicapés. Pourtant, de nombreux pays européens, comme l’Allemagne, la Belgique ou encore le Danemark autorisent cette pratique.
Assistants sexuels : une proposition qui divise déjà
L’activité d’assistant sexuel a pour objectif de raviver le plaisir sensuel ou sexuel chez les personnes en situation de handicap qui en font la demande. Mais en France, cette pratique est assimilée à de la prostitution. Une comparaison que Sophie Cluzel juge « à côté de la plaque ». « Tout l’enjeu (…) est de remettre les personnes handicapées en pleine citoyenneté, dans le respect et la dignité », précise-t-elle.
Un avis que ne partage pas le Haut Conseil à l’égalité (HCE), qui s’est d’ores est déjà opposé à cette proposition. « Légaliser l’achat de services sexuels serait contraire à notre législation contre l’achat de prostitution », peut-on lire dans un communiqué.
En attendant les conclusions du CCNE, qui devraient être rendues dans plusieurs mois, Jean-François Delfraissy, son président, s’est exprimé sur cette saisie, qu’il trouve justifiée : « La société française évolue et le regard posé sur le handicap aussi », a-t-il expliqué au JDD.
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