Collectif créatif qui s’autoproclame être un boyband, Brockhampton est un probablement le groupe dont il ne faudra pas ignorer en 2020.
« Best boyband since One Direction ! », voilà ce que déclarent les Brockhampton dans leur chanson « Boogie ». La formation de 13 membres est très catégorique sur ce terme « boyband », bien qu’elle ne corresponde pas exactement à la définition qu’on connaît tous. Si au départ ils étaient 14 (Ameer Vann a été exclu du crew pour mauvaise conduite sexuelle), tous les membres ne chantent pas. Seulement 6 à 7 membres sont entendus sur les tracks mais les membres qui s’occupent de la production vidéo et sonore sont considérés comme des membres à part entière. Il faut savoir que Brockhampton est toute l’équipe qui apporte différents talents à la table et c’est bien ça qui surprend le plus dans ce groupe d’amis. Noirs, blancs, gays, hétérosexuels, sud-asiatiques, hispaniques, irlandais, américain, africain : Brockhampton prône l’acceptation et la tolérance en existant.
Il est incroyablement difficile de mettre le style de Brockhampton dans une boîte et complètement impossible de choisir parmi l’une de leurs chansons pour représenter le groupe dans son ensemble. Brockhampton mélange des éléments de pop, de rap, allant des chansons survoltées aux ballades un peu plus mélancoliques. Ce style qui leur est propre est de plus accompagné par des thèmes importants comment leurs origines, leur renommée, leur succès, leurs problèmes de santé mentale, leur religion, leurs moments de désespoir et de guérison. Bien que certains de ces sujets soient très populaires dans l’industrie de la musique, ce qui ressort vraiment chez Brockhampton, c’est l’authenticité du collectif.
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« Je ne veux pas être perçu comme un rappeur queer, je veux juste être un rappeur ». a déclaré Kevin Abstract, le leader du groupe sur la BBC1. Conscient de la discrimination dans la communauté hip-hop, celui-ci n’a pas peur d’en parler ouvertement comme Tyler, The Creator et Jaden Smith qui sèment le doute sur leur relation. « Je dois exister dans un environnement homophobique, qui est la communauté hip-hop, pour pouvoir le changer. Lorsque j’existe, tout simplement, et lorsque je suis moi-même, je crée du changement et je rends les choses plus simples pour les queers plus jeunes qui ont peur de s’exprimer. » ajoute-t-il au micro d’Annie Mac avant de conclure par le fait qu’ils sont complètement transparents dans leurs chansons. Kevin Abstract est à l’origine de chansons importantes sur l’homosexualité comme « Miserable America » qui débute par « Mon petit copain m’a sauvé, ma mère est homophobique. Je suis coincé dans le placard, je suis si claustrophobe. »
Rencontrés sur un forum de fans de Kanye West, les membres de Brockhampton fascinent l’Amérique. Tellement, que selon certaines rumeurs, Shia Labeouf serait en train de faire un film inspiré de la vie de Kevin Abstract. Puissance créative autosuffisante, le groupe est une véritable agence indépendante en plus de créer son propre label. Mais ce qui est particulièrement remarquable et unique avec la formation, c’est que les membres de Brockhampton considèrent le groupe comme une famille et trouvent dans l’autre une motivation créative, de l’amour et du soutien. Le collectif donnera un concert à l’Élysée Montmartre de Paris le 29 mai prochain, et on vous conseille de ne pas manquer ça. Toujours concernant les rappeurs changent les codes : Slowthai, le rappeur politique qui enflamme le Royaume-Uni collabore avec Slaves et Gorillaz.
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