Dans son dernier spectacle « Anesthésie générale », Jérémy Ferrari parle de lui, pour la première fois. Il évoque notamment sa santé, lui qui, après avoir sombré dans l’alcoolisme et la dépression, fut sauvé par des médecins, comme il le confie dans les pages de Paris Match.
Le dernier spectacle de Jérémy Ferrari a une particularité : il parle de lui, de la façon la plus honnête qui soit, en mentionnant, avec humour toujours, ses heures les plus sombres. Pourquoi l’a-t-il baptisé « Anesthésie Générale » ? L’humoriste répond à Paris Match en expliquant avoir eu besoin de communiquer sur son histoire personnelle et sur les épreuves qu’il a traversées au fil de sa vie. Et particulièrement une étape récente, celle de sa descente aux enfers alors qu’il était en tournée pour « Vends 2 pièces à Beyrouth ». Il raconte comment il en est arrivé à boire « 7 litres de vin par jour ».
Tentative de suicide
Le déclic de Jérémy Ferrari s’est passé dans une chambre d’hôtel à Aix-en-Provence. Une nuit, il craque, tente de se suicider. Il ouvre alors les yeux sur des années de souffrance qu’il essayait de faire taire à coup de médicaments et d’alcool. Il raconte au journaliste de Paris Match qu’il a failli sauter dans le vide de la fenêtre de sa chambre. Il ne l’a pas fait, mais était finalement déjà en état de suicide, dans sa vie quotidienne. Il ne contrôlait plus rien, au point d’en arriver à « deux heures de sommeil par nuit, 7 litres de vin par jour, un cocktail de cortisone et de Lexomil, entre autres médocs.«
C’était moins une, pour sa vie, pour sa santé mentale. Mais Jérémy Ferrari a décidé de se sortir de la spirale infernale qui l’avait conduite à ce point de non retour. Il précise d’ailleurs que ce n’était pas la première fois que le suicide lui paraissait être la porte de sortie de son enfer : « J’avais déjà connu des idées noires, les cachets posés devant moi… » se souvient-il. Il ajoute : « Quand j’éteignais la lampe de chevet le soir, seul dans mon lit, j’avais envie de mourir.«
Artiste maudit ?
Il a cherché des explications, il est tombé sur des psychiatres qui ont choisi d’accuser le stress, la notoriété, la consommation d’alcool, raconte-t-il à Paris Match. Le cocktail classique des artistes maudits… Jusqu’à rencontrer le bon interlocuteur, celui qui irait chercher plus loin pour comprendre le mal dont était atteint le jeune homme : des « maladies invisibles » explique Jérémy.
« Hypersensibilité auditive et visuelle, maladie névrotique grave qui crée des distorsions d’humeurs, haut potentiel, troubles de l’attention avec hyperactivité » énumère-t-il dans son récit. Des noms qui lui ont permis de trouver des réponses, à travers des soins adaptés, une cure de désintoxication et le soutien des alcooliques anonymes. Aujourd’hui, Jérémy Ferrari va mieux, mais continue de se remplir la tête de travail, au point de cumuler dix sociétés et seize heures sur le pont, chaque jour !
Crédits photos : Bestimage
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